Costume queue de pie de rigueur quand le Sténoptère roux visite la Reine des prés. Sans oublier marguerites et cosmos.
Parmi les petits coléoptères du jardin, en nombre les massifs fleuris, le Sténoptère roux (Stenopterus rufus) se distingue au premier coup d’oeil. Par sa dominante rousse bien sûr. Mais aussi par les renflements de ses fémurs. Et pas uniquement sur les pattes arrière du seul mâle comme chez le l’Oedémère noble.
Ce sont d’ailleurs les petites protubérances des pattes avant et médianes qui retiennent d’abord d’attention. Leur noir bien tranché fait ainsi écho à celui de la tête, du corselet et des « épaulettes » des élytres. Les renflements sont plus fuselés sur les pattes arrière uniformément rouge-orangé.
Enfin, certes réduits à la portion congrue, les élytres n’en ont pas moins des allures d’élégante queue-de-pie ! Roux plutôt foncé, ils laissent entrevoir un abdomen noir rehaussé de bandes blanches.
Comme celles des Leptures, ses larves se développent sur les branches mortes des haies et des fourrés alentours. Pour sa part, le Sténoptère roux adulte préfère le pollen. Particulièrement celui des marguerites et des cosmos. Cela dit, actuellement, il se laisse enivrer par la capiteuse et généreuse reine des prés.

Noirs pour les deux premiers, tirant vers le roux ensuite, les articles des longues antennes sont bien visibles. À noter aussi une petite touffe de poils blancs « aux quatre coins » du thorax. Et une tache blanche à la jonction des élytres.

Prostré pendant l’averse sur une feuille de rudbbéckia, en attendant le retour du soleil.
En savoir plus :
- Guide photo des insectes, 2019, Heiko Bellmann, Delachaux & Nietslé.
- Le Sténoptère roux avec le site quelestcetqanimal.com