Le Gomphe de Graslin

Gomphe de Graslin sur ombelle montée à graines.

Soleil et petits insectes au menu de Monsieur Gomphe de Graslin, dans une jeune peupleraie proche de la Sèvre niortaise.

Gomphe de Graslin sur ombelle montée à graines.

À l’avant du thorax, deux lignes noires assez épaisses prennent en sandwich une ligne jaune plus étroite.

Jaune et noir, yeux bleutés, taille moyenne : la description rapide vaut pour la plupart des libellules du genre Gomphe. À l’affût sur une ombelle de Torilis des champs en graines, il s’agit ici d’un mâle dont les cercoïdes fourchus sont bien visibles à la pointe épaissie de l’abdomen.

Sans doute le Gomphe de Graslin (Gomphus graslinii) si l’on en croit les lignes jaunes sur les pattes noires. Mais aussi le fameux « verre à pied » jaune sur l’avant dernier segment de l’abdomen (en vue dorsale). Enfin et surtout, le jeu des dessins latéraux à l’avant du thorax. On remarque ainsi deux lignes noires assez épaisses prenant en sandwich une ligne jaune plus fine : un des principaux signes de reconnaissance dudit gomphe.

À moins de cent mètres de la Sèvre niortaise, il chasse autant qu’il prend le soleil, dans une peupleraie plantée l’an dernier, encore très lumineuse. La végétation basse est là très dense et variée. Les proies aussi !

Gomphe de Graslin sur ombelle montée à graines.

Fin du casse-croute avec les restes d’un petit insecte encore en bouche.

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Le Charançon travailleur

Charançon travailleur, accouplement, sur Circe commun.

Vous voulez rencontrer le Charançon travailleur ? Cherchez un chardon, en boutons ou en fleurs ! À la mi-juillet, c’est là qu’il s’accouple.

Charançon travailleur, sur Circe commun.Voilà un charançon qui ne causera aucun ravage au jardin. Et pour cause. Son truc à lui, c’est le chardon ! Il s’y nourrit, s’y accouple, y installe sa progéniture : pas étonnant donc de trouver actuellement le Charançon travailleur (Larinus turbinatus) sur les cirses communs en fleurs.

De taille moyenne (moins de 1 cm), il se distingue notamment par ses taches hésitant entre vert et jaune, plus ou moins diffuses, tant sur les élytres que le pronotum et même parfois la tête. Davantage marquées chez le mâle, ces squamules jaunâtres ont tendance à s’estomper avec l’âge. Le rostre conique, assez épais, porte des antennes à  la pointe grisâtre, nettement en forme de massue. 

Sur un capitule en bouton ou en fleurs, l’accouplement est loin d’être furtif chez le Charançon travailleur ! Toujours à califourchon, Monsieur accompagne ainsi Madame lorsqu’elle perce le capitule de son rostre avant de se retourner pour y déposer quelques oeufs fécondés. La copulation peut alors reprendre pour une nouvelle ponte un peu plus loin. Car mieux vaut ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier ! Après éclosion, les larves vont en effet s’entredévorer. Les graines de cirse seront pour la survivante !

Charançon travailleur, accouplement, sur Circe commun.

Madame creuse le capitule de son rostre, avant de se retourner pour y pondre, toujours chevauchée par Monsieur.

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La Punaise de la Jusquiame

Punaise de la Jusquiame.

Des dessins noirs sur fond rouge. Vous y trouvez deux petits coeurs ou un crabe pinces en avant ? Alors, c’est la Punaise de la Jusquiame !

Toutes les punaises rouges et noires du jardin se ressemblent ? C’est un peu vrai. Pour autant, à bien y regarder, et malgré sa relative petite taille (10 mm), quelques détails distinguent sans peine la Punaise de la Jusquiame (Corizus hyoscyami), luisante ici sous le soleil.

Ainsi, en forme de trapèze, le corselet rouge présente une large bordure noire à l’avant et, plus insolites, deux taches réniformes à l’arrière. D’aucuns y voient deux petits coeurs noirs à la pointe tronquée. D’autres les associent au grand triangle noir suivant pour imaginer la silhouette d’un… crabe. Les petits coeurs en deviennent alors le grandes pinces ouvertes !

C’est actuellement le temps des amours pour la Punaise de la Jusquiame. La nouvelle génération émergera en automne pour hiberner à l’état adulte, cachée au sol sous la litière de feuilles mortes. Les dommages au potager comme au verger sont négligeables. D’autant que le régime la piqueuse-suceuse est très éclectique.

Punaise de la Jusquiame.

Quelques autres détails distinctifs : dessus de la tête rouge (tête entièrement noire chez le « Gendarme« ) ; pointe du scutellum rouge à l’arrière du corselet (scutellum le plus souvent entièrement noir chez les autres punaises rouges et noires) ; pas de taches blanches sur la partie membraneuse des ailes comme chez la Viole rouge par exemple.

Accouplement en opposition sur une tige de Sauge toute-bonne.

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