Seconde chance pour la jeune pousse d’if

Jeune pousse d'if / Un jardin dans le Marais poitevin.Bingo. La graine est tombée sur un sol humifère idéal. La jeune pousse d’if n’a pourtant guère d’avenir coincée dans l’encoignure de deux grosses racines .

Jeune pousse d'if / Un jardin dans le Marais poitevin.

Un if au pied d’un peuplier. La jeune pousse a l’air de se plaire entre deux grosses racines où la décomposition des feuilles mortes a accumulé une belle hauteur d’humus. Oui mais, un if… Comment est-il arrivé là ?

Il ne faut pas aller bien loin pour en trouver l’origine. A voir la taille respectable de l’arbre, à quelques prairies de là, il a du être planté voilà déjà quelques générations de pêcheurs. Sans doute une de ses baies rouges a-t-elle été avalée par un oiseau qui en a rejeté la graine au jardin.

Jeune pousse d'if en jauge / Un jardin dans le Marais poitevin.Il n’a malheureusement aucun espoir de prospérer ici convenablement. Car si les grosses racines de peuplier protègent aujourd’hui la jeune pousse, elles compromettront vite sa croissance. Pourquoi ne pas, malgré tout, lui donner sa chance ?

Le mieux est de le mettre en jauge. Dans un terreau de feuilles mélangé à une bonne dose de turricules de lombrics glanées dans les allées du jardin. Il sera toujours temps de lui trouver son nouveau port d’attache. Lorsqu’il aura bien raciné.

Arille d'if / Un jardin dans le Marais poitevin.

Photos Fernand ©

 

La Symphorine tient ses promesses

Symphorine / Un jardin dans le Marais poitevin.

Les petites boules blanches de la Symphorine illuminent le jardin au bord de la petite mare. A quelques semaines de Noël.

Symphorine / Un jardin dans le Marais poitevin.On a vu tout l’été, jusqu’en début d’automne, le ballet incessant des abeilles et des guêpes dans la ramure souple de la Symphorine. Les gros bourdons n’étaient pas les derniers à venir siroter le nectar de ses délicates clochettes roses. La Guêpe potière non plus. Une attractivité étonnante pour de si discrètes et minuscules fleurs.

Les fines tiges de la Symphorine ploient aujourd’hui sous la charge au bord de la petite mare. Le feuillage est presqu’entièrement tombé et les épis mellifères ont fait place à de lourdes grappes serrées de petites boules nacrées.

Pour l’heure, les oiseaux n’osent pas trop y toucher. Ils attendent sans doute que les baies arrivent à maturité. Tant mieux pour le spectacle.

Conseil pour la plantation et l’entretien de la Symphorine avec le site plandejardin-jardinbiologique.com

Symphorine / Un jardin dans le Marais poitevin.

Août 2019. La Guêpe potière (Eumenes pomiformis) enfourne la tête dans les délicates petites fleurs roses pour en atteindre le nectar.

Août 2019. La Symphorine prend son temps. Elle allonge ses épis progressivement. Il faut que les fleurs terminales soient fécondées – et se transforment en capsules vertes puis en boules blanches – pour que de nouveaux boutons apparaissent…

 

Vivaces : un manteau pour l’hiver

Vivaces : un manteau pour l'hiver / Un jardin dans le Marais poitevin.

Les récentes gelées ont donné un premier coup de semonce. Voici venu le temps d’emmitoufler les massifs de vivaces…

Vivaces : un manteau pour l'hiver / Un jardin dans le Marais poitevin.Avec un sol qui a tendance au compactage, mieux vaut ne pas laisser la terre nue tout un hiver. Les planches vacantes ont déjà reçu leur couverture … de phacélie et de moutarde blanche. Quand aux massifs de vivaces, du moins celles qui ont commencé à s’endormir depuis quelque temps, un grand nettoyage s’impose d’abord.

Les tiges desséchées rabattues facilitent le désherbage et le griffage puis l’épandage d’un peu de fumier. Place maintenant au manteau pour l’hiver ! Avec une bonne couche de feuilles de peuplier. Une cinquantaine de centimètres qui vont bien sûr se tasser au fil des semaines. Surtout lorsque vers de terre et autres bestioles vont progressivement en prendre possession. 

Les oiseaux ne vont d’ailleurs pas s’y tromper. Ils prendront un malin plaisir à venir y fouiller jusqu’au printemps. Il faudra régulièrement remettre le manteau en forme. Ce sera la rançon d’un jardin qui, finalement, ne dormira pas tant que cela.

Vivaces : un manteau pour l'hiver / Un jardin dans le Marais poitevin.

Phacélie / Un jardin dans le Marais poitevin.

Depuis quelques semaines déjà, les planches non cultivées – les plus nombreuses évidemment en cette saison – ont reçu leur couverture de phacélie ou de moutarde blanche.  Elles éviteront ainsi le compactage et le lessivage des pluies d’hiver.

L'apprentissage du merleau.Leçon numéro un : faire voler les feuilles mortes / Un jardin dans le Marais poitevin.

Un manteau pour les vivaces et… un marde-manger pour les oiseaux. En particulier pour les merles qui apprennent très tôt à débusquer larves et insectes sous la litière de feuilles mortes. Ici, à peine sorti du nid, un merleau fait son apprentissage…