
La chicorée pain de sucre apprécie les premières pluies de l’automne. Légèrement duveteuse, fièrement dressée, elle sera bientôt prête à tous les accommodements !
Après un été torride si peu favorable aux salades, elles font aujourd’hui plaisir à voir dans cette étonnante douceur d’octobre et sous la pluie enfin revenue.
Déjà profondément enracinés, les plants de sucrines et de feuilles de chêne amorcent hardiment leur développement. Et, sur la planche voisine, la mâche renouvelle généreusement ses rosettes au fur et à mesure de la récolte.
Certes, scaroles et frisées sont en bout de course, mais la chicorée pain de sucre s’apprête à prendre le relais.
Pas seulement en salade
Voilà bien une salade de caractère ! Un savoureux goût de noisette compense vite sa légère amertume. Craquante, soutenue par quelques feuilles de mâches, elle accompagne parfaitement un bon fromage de chèvre.
Contrairement à la scarole qui a besoin d’un coup de pouceala, elle n’a besoin de personne pour blanchir. Ses larges enroulements spontanés enveloppent et protègent un coeur dense, blond et fuselé. Surprenant. Et pas seulement en salade !
Braisée comme une endive, la chicorée pain de sucre s’accommode aussi très bien en gratin. Et pourquoi pas en velouté, avec les toutes dernières pointes d’ortie de la saison ? Quant à ses larges feuilles extérieures, il serait dommage de les vouer toutes au compost. Puisque les choux sont maintenant bien pommés, en attendant la repousse de l’oseille malmenée par la Tenthrède, elles seront les bienvenues pour un prochain farci. Rien ne se perd avec la chicorée pain de sucre !
Photos Fernand ©

Ils sont maintenant bien pommés, serrés, craquants et durs comme de la pierre. Et dire qu’il suffit de quarante minutes au cuit-vapeur pour rendre le chou cabus si fondant ! Il apprécie alors la simplicité. Et le beurre. Tout bonnement revenu et légèrement coloré à la poêle où l’attendent oignons et lardons doucement rissolés.




La Tenthrède de l’oseille n’a pas usurpé son sobriquet ! Des grandes feuilles vertes, dévorées les unes après les autres, il ne restera bientôt que les nervures.
