Superbe feuillage, généreuse floraison : la phacélie est bien plus d’un simple engrais vert. Cet été, elle se mêle aux légumes et aux fleurs du jardin.
Semée en automne, la phacélie a couvert une large partie du jardin pendant la mauvaise saison. Coupée en fin d’hiver puis incorporée aux planches avec le terreau de feuilles mortes de l’an passé, elle apporte actuellement son énergie aux premières plantations. Et aux premiers semis.
Une petite planche subsiste. Pour le plaisir de son dense feuillage souvent pointé de pourpre. De sa floraison surtout. Mauves veinées de violet, très parfumées, les corolles s’épanouissent une à une. Le temps pour ses épis, en crosses serrées, de se dérouler et se redresser. Emerge alors une petite forêt d’étamines et de styles, largement débordants, également mauve-violacé. Au bon vouloir des pollinisateurs.
Ce sera un crève-coeur, bientôt, de tout broyer pour « récupérer » la planche. Mais il n’est évidemment pas trop tard pour un nouveau semis. Puisque la phacélie n’est pas seulement un engrais vert. Belle, tout simplement.
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Quelques commensaux de la phacélie
Le superbe Machaon, fidèle au jardin depuis le début du printemps.
Début avril 2022. Flirt d’Osmies bleuissantes, avec la complicité de la phacélie. Dans l’intimité d’une forêt d’étamines bleu-violacé.
Dans la série des « petits bleus » du jardin, l’Azuré commun… (mi août 2021).
… l’Argus brun, alias le Collier de corail… (mi août 2021).
Le Bourdon des champs parmi les commensaux les plus assidus de la phacélie…. (mi août 2021).
Sans oublier le Bourdon terrestre, ici tout poudré de pollen après une visite à l’hibiscus (mi août 2021).
La Piéride de la rave et ses jolis yeux verts mouchetés (Fin août 2021).
Le Myrtil, parmi les fidèles butineurs du jardin, en une seule génération, depuis le mois de mai jusqu’à la fin octobre.(Fin août 2021).
La Scolie hirsute, une grosse guêpe noire, parfaitement inoffensive, facile à repérer avec ses deux larges bandes jaunes abdominales (Fin août 2021).
Quand la Thomise variable, alias l’araignée crabe, surgit de nulle part, c’est trop tard ici pour l’abeille domestique (Fin août 2021).
Jusqu’en automne…
Début octobre 2021. Qu’il pleuve, qu’il vente, le Bourdon des champs est toujours sur le pont !
Début octobre 2021. Le Syrphe ceinturé, en vol stationnaire, à l’approche des petits anthères violacés.
Mi octobre 2021. Un peu de réconfort sucré pour ce Vulcain aux ailes « fatiguées ».