L’Andrène fauve

Andrène fauve sur prunellier en fleurs.

Brique dessus, noir dessous. L’Andrène fauve émerge en tout début de printemps. Comme les fleurs des arbres fruitiers !

Andrène fauve sur prunellier en fleurs.

Une allure de bourdon. Mais l’Andrène fauve (Andrena fulva) est bien une abeille sauvage. Avec une abondante et éclatante fourrure, rousse sur le thorax, orangé sur l’abdomen. Du moins sur le dessus car l’ensemble est entièrement noir en face ventrale. Comme les pattes et la tête. 

Voilà l’abeille printanière par excellence. On la rencontre essentiellement en mars-avril où elle butine activement les fleurs sauvages (prunelliers et pissenlits) puis bientôt les fruitiers (mirabelliers, pommiers, poiriers, cerisiers, groseillers).

Il s’agit ici d’une femelle : les mâles, plus petits, le « costume » plus terne, sont difficiles à identifier. La récolte de pollen a déjà commencé. Les brosses de collecte noires se chargent ainsi de poudre jaune orangé aux pattes arrière. De quoi garnir le garde-manger de sa progéniture, dans un nid creusé et aménager au sol. Une dizaine de petites cellules au fond d’un « puits » : un mini cratère de terre meuble en marque l’entrée. Un nid par femelle puisque l’Andrène fauve est une abeille solitaire. 

Andrène fauve sur prunellier en fleurs.

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Monsieur Osmie cornue et les muscaris

Monsieur Osmie cornue et les muscaris

Mi-mars. Comme chaque fin d’hiver, ça matche entre Monsieur Osmie cornue et les muscaris. Dès qu’il y a un peu de soleil !

Monsieur Osmie cornue et les muscarisOh bien-sûr, il y a désormais la profusion des prunelliers en fleurs et des capitules de pissenlit. Émergé depuis peu, Monsieur Osmie cornue ne s’en prive pas. Mais il a aussi son péché mignon. Les grappes bleues si généreusement parfumées des muscaris ! Surtout ces jours-ci avec le soleil et la grande douceur revenus.

Des centaines de petites clochettes au col délicatement resserré. Autant de gourmandises à sa mesure ! Alors, faisant inlassablement le tour de son territoire, en quête de l’âme soeur, il s’arrête immanquablement s’y revigorer quelques instants.

Madame Osmie cornue émerge habituellement quelques jours après les mâles. Histoire de bien les faire lanterner ! Monsieur s’en distingue par une silouhette plus menue, l’absence de « cornes » (apanage des femelles) avec, en lieu et place, une houppette blanche à l’avant de la tête. Reste que, comme Madame, il arbore un flamboyant abdomen brique. Impossible de le manquer en cette saison.

Monsieur Osmie cornue et les muscaris

Plus massive, Madame Osmie cornue : les petites « cornes » faciales sont souvent difficiles à distinguer sur une face entièrement noire.

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L’Éristale gluant

Eristale gluant (Eristalis tenax)

Un gros syrphe aux allures de plantureuse abeille : l’Éristale gluant butine paisiblement toute l’année ou presque au jardin.

Eristale gluant (Eristalis tenax)

Des marques abdominales jaune orangé parfois peu lisibles, surtout en début de saison.

Un nom vernaculaire peu flatteur. L’Éristale gluant (Eristalis tenax) est même parfois appelé la Mouche pourceau ! Allusion non pas à la physionomie, au comportement ou au régime alimentaire de l’adulte mais plutôt à ceux de ses larves. Les fameux « vers à queue de rat » qui s’épanouissent dans les eaux fangeuses, saturées en matières organiques, voire les « fosses d’aisance » comme on disait jadis!

Cela dit, ce trait peu ragoutant n’est pas propre à l’espèce. C’est le lot de la plupart des gros syrphes du genre Éristale qui, à leur manière, participent ainsi à l’épuration des eaux stagnantes. 

En plusieurs générations successives, les adultes butinent toute l’année ou presque, dès février-mars, jusqu’au bout de l’automne. On les repère assez facilement à leur face proéminente blanchâtre et leurs gros yeux bruns barrés d’une ligne de poils clairs en partie basse. Avec un abdomen noir rehaussé de deux marques triangulaires jaune orangé, l’allure générale évoque une plantureuse abeille. Mais c’est bien une mouche qui, dérangée, revient souvent butiner au même endroit. D’où son autre nom, l’Éristale tenace.

Eristale gluant (Eristalis tenax)

Aucun risque de piqûre : dépourvus d’aiguillon, les Éristales se laissent volontiers approcher.

Un très proche cousin

L’Éristale opiniâtre (E. pertinax) se distingue par une face plutôt sombre et des tarses avant et médians jaune orangé (brun foncé chez l’Éristale gluant).

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