La Vanesse des chardons

Vanesse des chardons, alias la Belle-dame, sur capitule de scabieuse.

Fini le ciel tristouille ?  La Vanesse des chardons, alias la Belle dame, ouvre (enfin)  le bal des papillons au jardin…

Vanesse des chardons, alias la Belle-dame, sur capitule de scabieuse.Après des semaines de ciel bas et frisquet, revoici le temps des papillons. Dans un printemps encore timide malgré quelques « coups de chaud ». La Vanesse des chardons (Vanessa cardui), alias la Belle-dame, semble ainsi jouer les éclaireuses. Avec la complicité d’une des fleurs les plus généreuses qui soit. La Scabieuse colombaire.

Une dominante orangée, voire fauve ou saumon, maculée de noir, avec la pointe des antérieures rehaussée de blanc : la Belle-dame se reconnaît au premier coup d’oeil, sans risque de confusion. Notamment grâce à un plaisant détail aux ailes postérieures : des demi-lunes noires et bleues, comme deux yeux pensifs mi-clos.

D’ordinaire, à pareille époque, le jardin n’est que bruissements d’ailes… Il se languit aujourd’hui du Flambé et du Machaon, du petit Fadet et de l’Azuré commun. Ah que reviennent vite les grands voiliers et les petits bleus !

Mi-clos, les « yeux bleus et pensifs » de la Belle-dame sont ici bien visibles aux postérieures.

Vanesse des chardons, alias la Belle-dame, sur capitule de scabieuse.

En savoir plus :

Le Gélis à tête noire

Gélis à tête noire, femelle, sur nid d'araignée.

En flagrant délit. Madame Gélis à tête noire taraude la coque de boue d’un nid d’araignée pour y déposer sa progéniture !

Une petite guêpe sans aile, à peine plus grosse qu’une fourmi. 7 à 8 mm antennes comprises. Dans la famille des ichneumons, voici un petit hyménoptère du genre Gelis, lequel compte plus de 270 espèces en Europe. Souvent difficiles à distinguer les unes des autres.

Sauf peut-être celle-ci, au regard de sa tête noire, son corps orangé et – caractéristique des femelles – un abdomen barré d’une large bande noire, bien visible ici. Misons donc sur le Gélis à tête noire (Gelis melanocephalus).

L’angle de prise de vue donne l’impression d’un abdomen très court. En fait, il est replié à la verticale, pour permettre à cette femelle d’activer sa tarière. Elle perce ainsi la coque de boue d’un nid d’araignée accroché à une tige de Soleil vivace. Restera à pondre et reboucher l’orifice.

Les larves y croqueront tout ce qui peut l’être avant de se nymphoser et d’attendre le moment propice pour émerger, bien à l’abri dans leur cocon de soie et de boue.

Gelis à tête noire, femelle, sur nid d'araignée.

En savoir plus :

 

La Chloromyie agréable

Chloromyie agréable, femelle.

Le soleil lui va si bien ! Toute rutilante, la petite Chloromyie agréable aime s’y prélasser. Entre deux dégustations de pollen.

Chloromyie agréable, mâle

Malgré sa petite taille, 7-9 mm, elle ne passe pas inaperçue. Surtout sous le soleil. La Chloromyie agréable (Chloromyia formosa) ne tient pas son nom de son comportement il est vrai tranquille. Elle est avant tout agréable à l’oeil. Pour peu qu’on s’y arrête un peu.

Au repos, les ailes brun clair sont le plus souvent repliées sur l’abdomen. Comme pour mieux attirer l’attention sur le thorax. Vert métallique. Deux petits pincements latéraux y donnent, avec la suture du scutellum, vert lui aussi, une allure de masque énigmatique.

Large et plat, l’abdomen diffère d’un sexe l’autre. Bleuté chez la femelle. Doré voire cuivré chez le mâle. Avec, pour l’une comme pour l’autre, un intense éclat métallique et des reflets à l’unisson sur le thorax selon l’orientation de la lumière.

Active butineuse, familière des milieux boisés, plutôt humides, cette petite mouche abandonne sa progéniture sur le bois mort et le couvert de feuilles mortes. Les larves participent ainsi à l’élaboration de l’humus du sol. Elles sont bienvenues au jardin où elles « travaillent » volontiers dans le tas de compost !

Un abdomen doré et des reflets cuivrés sur le thorax pour le mâle aux yeux velus et jointifs.

Des reflets bleutés jusque sur les yeux (velus et disjoints) pour la femelle.

La visite de ce mâle sur une ombelle de Cerfeuil des bois lui aura été fatale. À l’affut, l’araignée crabe l’a saisi et neutralisé en une fraction de seconde.

Un mâle au petit matin sur un bouton de marguerite.

En savoir plus :