
Quand le jardin commence à s’épuiser, le Trèfle des prés brave sécheresse et canicule. Tant mieux pour abeilles et papillons !

Et revoilà la canicule ! Malgré les quelques pluies estivales, le syndrome du paillasson menace à nouveau le jardin ! Heureusement, même quand le sol commence à craqueler, pour la verdure et le nectar, on peut toujours compter sur le Trèfle des prés (Trifolium pratense), alias le Trèfle violet.
Il rampe dans les allées du jardin avec quelques cousins. Le Trèfle blanc (Trifolium repens) et le Trèfle fraisier (Trifolium fragiferum). Sans oublier la Luzerne lupuline (Medicago pupulina). Oh certes, comme ses comparses, il devient vite envahissant si l’on n’y prend garde. Mais le jeu en vaut la chandelle.
Voilà en effet une abondante source de nectar dont raffolent bourdons, abeilles sauvages et papillons. Du printemps jusqu’au bout de l’été. Avec une floraison constamment renouvelée. Pourvu que la tondeuse ne soit pas trop gourmande !
Et quel plaisir de garder des allées bien vertes (et fleuries) malgré sécheresse et piétinements. Cela dit, même si le trèfle développe de très longues racines capables d’aller chercher l’eau en profondeur, il peut pleuvoir. Et plutôt deux fois qu’une !

Visite du Machaon dans les allées du jardin, parmi les petites fleurs jaunes de la Luzerne lupuline.

Votre pelouse est envahie par le trèfle ? Elle n’en sera que plus accueillante au printemps prochain pour les premiers butineurs. Ici, l’Anthophore à pattes plumeuses.

Pourvue que la lame ne soit pas trop basse et ne revienne pas trop souvent, le Trèfle des prés supporte très bien la tondeuse qui stimule sa repousse et de nouvelles floraisons, incontournables pour la petite ouvrière du Bourdon des champs.
En savoir plus :
- Le Trèfle des prés avec le site sauvagesdupoitou.com
- Le Trèfle des prés avec le site flore-en-ligne.fr


Au flanc d’une citrouille en attendant le retour de la nuit. Comme nombre de papillons de nuit, la Passagère (Dysgonia algira) dispose ses ailes antérieures en triangle lorsqu’elle est au repos. Avec une double dominante brun foncé et gris chiné, elle présente un décor très caractéristique.

De la mythologie grecque au jardin, il n’y a qu’un pas avec la Timandre aimée (Timandra comae). Cela dit, inutile de trop disserter sur la vie sentimentale de la fille de Tyndare et Léda puisque, dans leur grande sagesse, les entomologistes l’ont résumée en un qualificatif attendrissant. Et comment ne pas l’aimer en effet ce discret papillon de nuit, original tant par la forme que par la délicate harmonie de ses couleurs ?
