Livrée cendrée et broussailleuse pour Monsieur Andrène cinéraire, ici, poudré de pollen, en attendant l’émergence imminente de « ces dames ».
Ces dernières années, on le voyait apparaître début mars, sur le mirabellier en fleurs. Mais, prudent, celui-ci semble attendre que passent les actuelles gelées nocturnes, avant de lancer sa floraison. Alors, pour patienter, l’Andrène cinéraire (Andrena cineraria), jette son dévolu sur les pissenlits.
Il s’agit là d’un mâle. Bien plus corpulentes, les femelles n’ont en effet pas encore émergé. Double attente donc pour le petit monsieur ! Raison de plus pour prendre des forces. Mais pour atteindre le précieux nectar, distillé au fin fond du capitule, le voilà entièrement poudré d’or. Ainsi va la pollinisation des pissenlits !
Parmi les abeilles sauvages du jardin, l’Andrène cinéraire se distingue par sa dominante poivre et sel. Si l’abdomen noir est quasi glabre, luisant, légèrement bleuté, le thorax est rehaussée de deux bandes de fourrure, ici en broussaille grise. Avec une petite tête hirsute à l’unisson, toute ébouriffée de noir et de gris.
En savoir plus :
- Bellmann 2019, Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux et Niestlé.
- La famille des andrènes sur le site aramel.free.fr.