L’Andrène cinéraire

Andrène cinéraire, mâle, sur capitule de pissenlit.

Livrée cendrée et broussailleuse pour Monsieur Andrène cinéraire, ici, poudré de pollen, en attendant l’émergence imminente de « ces dames ».

Andrène cinéraire, mâle, sur capitule de pissenlit.Ces dernières années, on le voyait apparaître début mars, sur le mirabellier en fleurs. Mais, prudent, celui-ci semble attendre que passent les actuelles gelées nocturnes, avant de lancer sa floraison. Alors, pour patienter, l’Andrène cinéraire (Andrena cineraria), jette son dévolu sur les pissenlits.

Il s’agit là d’un mâle. Bien plus corpulentes, les femelles n’ont en effet pas encore émergé. Double attente donc pour le petit monsieur ! Raison de plus pour prendre des forces. Mais pour atteindre le précieux nectar, distillé au fin fond du capitule, le voilà entièrement poudré d’or. Ainsi va la pollinisation des pissenlits ! 

Parmi les abeilles sauvages du jardin, l’Andrène cinéraire se distingue par sa dominante poivre et sel. Si l’abdomen noir est quasi glabre, luisant, légèrement bleuté, le thorax est rehaussée de deux bandes de fourrure, ici en broussaille grise. Avec une petite tête hirsute à l’unisson, toute ébouriffée de noir et de gris.

Andrène cinéraire, mâle, sur capitule de pissenlit.

Andrène cinéraire, mâle, sur capitule de pissenlit.

Mi mars 2023. La femelle est nettement plus corpulente que le mâle. Moins en broussaille, les deux bandes thoraciques grises sont ici bien visibles. Ainsi que les reflets métalliques légèrement bleutés de l’abdomen.Elles émergent généralement quelques jours après les mâles.

Andrènes cendrés, accouplement sur mirabellier en fleurs.

Fin mars 2020. Amours printanières chez les andrènes cinéraires, parmi les fleurs du mirabellier du jardin. Et c’est Madame qui mène la danse !

En savoir plus :

 

L’Andrène limpide

Andrène limpide (Andrena nitida) sur capitule de pissenlit.

Dans la série des abeilles sauvages à pourpoint roux, l’Andrène limpide se distingue par un abdomen noir luisant presque glabre.

Andrène limpide (Andrena nitida) sur capitule de pissenlit.En cette fin d’hiver, les andrènes comptent sans nul doute parmi les abeilles sauvages les plus précoces du jardin. Celle-ci retient l’attention par son lumineux thorax roux. Le contraste est saisissant avec l’abdomen noir luisant, à peine rehaussé d’une fine pilosité latérale grise.

La taille (jusqu’à 16 mm chez la femelle) et l’allure générale évoquent l’Andrène thoracique (Andrena thoracica), davantage contrasté encore (roux/noir), sans les touffes fauve clair qui mâtinent ici la face, les côtés du thorax et les pattes. Quant à l’Andrène bicolore (Andrena bicolor) qui lui ressemble aussi, elle est beaucoup plus petite (8-11 mm) et présente une abondante fourrure faciale noire. Sans doute plutôt donc l’Andrène limpide (Andrena nitida), abeille solitaire terricole qui creuse son nid au sol. Dans les prairies alentour et les parties enherbées du jardin.

Dans l’attente de la très prochaine explosion fleurie des arbres fruitiers, ce sont les pissenlits qui ont sa préférence. Histoire de prendre des forces. Entre émergence et accouplement.

Andrène limpide (Andrena nitida) sur capitule de pissenlit.

L’incontournable pissenlit : bain de pollen et nectar à discrétion !

D’autres pourpoints roux 

Thorax orangé pour l’Andrène bicolore dont la silhouette est moins massive.

Comme son nom l’indique, l’Andrène cul-rouille se distingue par une touffe de poils roux à la pointe de l’abdomen.

En savoir pluS :

 

Madame Andrène à pattes jaunes

Madame Andrène à pattes jaunes sur Ficaire fausse-renoncule.

Un manchon de fines soies jaune-orangé aux tibias arrière : Madame Andrène à pattes jaunes vient d’émerger.

Madame Andrène à pattes jaunes sur Ficaire fausse-renoncule.

Madame (11-13 mm) sur Ficaire fausse-renoncule…

Une tout autre présence ! Loin de la chétive silhouette de Monsieur, voici Madame Andrène à pattes jaunes (Andrena flavipes). Sur une corolle de Ficaire fausse-renoncule ou un capitule de pissenlit, elle a le gabarit (12-13 mm) et un peu l’allure d’une abeille domestique. Mais c’est bien une solitaire qui s’apprête à creuser et aménager son nid.

Monsieur Andrène à pattes jaunes sur pâquerette.

… et Monsieur (9-11 mm) sur pâquerette.

Sur fond noir, la fourrure thoracique et faciale est brun pâle, avec un abdomen rythmé de bandes continues de poils gris. Sans oublier les fameuses « pattes jaunes ». L’apanage des femelles. Un manchon de fines soies jaune-orangé. Grace à cette éclatante brosse de collecte, les tibias arrière se chargeront bientôt de pollen !

En attendant, mâles et femelles font le plein d’énergie avec la complicité des fleurs sauvages.  Début mars, quand le mirabellier s’illuminera de corolles blanches, viendra le temps des amours. Le jardin et les prairies alentours produiront alors assez de nectar et de pollen pour le garde-manger des futures larves !

Génération printanière

Madame Andrène à pattes jaunes sur Ficaire fausse-renoncule.

Deux générations se succèdent au jardin. De fin février à mai. Puis de fin juin à août. La génération printanière vient d’émerger.

Début mars, sur les bouquets de Cardamine des prés.

Début mars, sur capitule de pissenlit.

Mi mars, les choses sérieuses commencent avec le mirabellier en fleurs.

Mi mars. Sur la Moutarde blanche.

Andrène gravide sur fraisier.

Début juin. Sur les fraisiers, les brosses chargées de pollen.

Génération estivale

Fin juillet sur la moutarde blanche.

Début août sur l’origan en fleurs.

Début août sur les premières inflorescences de menthe aquatique.

En savoir plus :