Le Géophile, précieux mille-pattes

Le Géophile, précieux auxiliaire au potager / Un jardin dans le Marais poitevin

Membre de la grande famille des mille-pattes, le Géophile est carnassier. Il vit essentiellement sous terre. C’est là qu’il trouve son ordinaire. Tant mieux pour le potager !

Le Géophile, un mille-pattes carnivore très utile au potager / Un jardin dans le Marais poitevin.A force de parler souvent ici des ravageurs, on finirait presque par en oublier les précieux auxiliaires du jardin. Il ne faut pas remuer le sol très loin pour trouver celui-ci. Et le voir s’enfouir tout aussitôt. Il mobilise alors chacune de sa trentaine de paires de pattes (ce n’est déjà pas si mal) pour évacuer la terre de sa nouvelle galerie.

Jaune orangé, extrêmement souple et vif, le Géophile n’est pas amateur de légumes. C’est un carnivore et un redoutable prédateur.

L’équilibre du jardin passe notamment par lui pour lutter contre la prolifération du trop fameux Taupin mais aussi contre les larves de la Tipule, les chenilles de la Noctuelle et autres vers gris ou blancs… Au hasard des travaux du potager, il peut surprendre et impressionner par son étrange physique. Le mieux est de le laisser tranquille.

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Rien de tel que le Géophile pour lutter contre la prolifération du Taupin, les larves de la Noctuelle et autres vers gris ou blancs / Un jardin dans le Marais poitevin.

Les géophiles sont particulièrement précieux pour lutter contre les fameux « vers gris », autrement dit les chenilles des noctuelles.

Le fameux Taupin ! Un ver jaune orangé, parfois appelé « fil de fer ». C’est la larve d’un petit coléoptère. On lui doit notamment les salades qui s’étiolent (le ver s’attaque au collet) ou les tubercules minés des pommes de terre !

Autres ravageurs prisés par les géophiles : les larves de Tipule dont le régime radicicole peut faire de gros dégâts au potager…

… et celles de la Mouche de Saint-Marc, également friandes de jeunes racines.

 

La couleuvre d’Esculape

Couleuvre d'Esculape

Pas de panique ! Voilà sans doute un des reptiles les plus paisibles qui soient. La Couleuvre d’Esculape est une habituée du jardin. Tant mieux.

Couleuvre d'EsculapeUn bon mètre cinquante ! Glissant mollement entre pieds de tomate et de courgette, ventre jaune et dos vert olive, la Couleuvre d’Esculape (Zamenis longissimus) n’est même plus surprise lorsqu’elle croise le jardinier. Habituée aux rencontres, elle n’en préfère pas moins s’esquiver. En prenant son temps. Elle file alors vers la haie la plus proche. Ou vers le tas de bois, un de ses refuges favoris.

Moins fréquente dans le Marais Poitevin que ses cousines à collier ou verte-et-jaune, elle n’y est pas moins discrètement présente, notamment aux abords des villages du niortais dont elle fréquente volontiers les jardins. Elle y est la bienvenue. Car avec une telle visiteuse, les campagnols du potager n’ont qu’à bien se tenir !

Sources : 

Couleuvre d'Esculape

Museau rond, tête dans la continuité du corps sans cou nettement marqué, couleur uniforme brun olivâtre dessus, plus jaune dessous : la Couleuvre d’Esculape passe facilement inaperçue dans l’herbe ou le paillage du jardin.

Outre le couvert des haies, la Couleuvre d’Esculape apprécie la sécurité du tas de bois dans un coin du jardin… En chasse tout l’été, elle ne se contente pas des rongeurs du jardin. Agile arboricole, elle visite aussi, hélas, les nids de merle ou de grive musicienne.