L’Orthétrum réticulé

Orthétrum réticulé (Orthetrum cancellatum) / Un jardin dans le Marais poitevin.

La proximité de la Sèvre niortaise a du bon. Pas seulement pour l’arrosage. Madame Orthétrum réticulé vient ainsi régulièrement chasser au jardin.

Comme toutes les libellules familières du potager, l’Orthétrum réticulé (Orthetrum cancellatum) est un redoutable chasseur. En vol comme à l’affût. Qu’importe alors le poste d’observation. Dossier d’une chaise, tige de bambou, graminée, fleur ou légume…

Les ailes rabattues vers l’avant, la silhouette est parfaitement immobile. Ou presque. De petits mouvements secs de la tête trahissent en effet un perpétuel qui-vive.

Dans une dominante jaune assez vif l’abdomen est souligné de larges bandes latérales noires. Du moins pour Madame. Car celui de Monsieur, assez sombre, est recouvert d’une pruine bleutée.

Les ailes sont entièrement transparentes. Elles se distinguent par quelques nervures jaunes sur leur bordure avant.

Et quels yeux ! Deux gros haricots marrons et vert-olive. Rehaussée ici par la chaude lumière du soleil couchant, la face jaunâtre est sans équivoque : iI ne doit pas faire bon voler à proximité !

Sources : 

Orthétrum réticulé, femelle (Orthetrum cancellatum) / Un jardin dans le Marais poitevin.

L’Orthétrum réticulé mâle présente un abdomen sombre, plus ou moins recouvert d’une pruine bleue. Il apprécie les bains de soleil au niveau du sol.

Octobre 2021. Femelle en pause sur une tige de bourrache.

 

Le Téléphore fauve

Téléphore fauve / Un jardin dans le Marais poitevin.

Le Téléphore fauve en nombre au jardin ? Pas de panique. Le petit coléoptère orangé aux longues antennes est plutôt utile au potager. Ses larves aussi.

Téléphore fauve / Un jardin dans le Marais poitevin.Parmi les insectes auxiliaires, le Téléphore fauve (Rhagonycha fulva) est amateur de pollen. Mais pas que. Il apprécie aussi pucerons, chenilles et autres larves de ravageurs. Ses propres larves sont davantage encore utiles au potager. Carnivores, elles restent au sol et se délectent notamment de petites limaces. 

Téléphores fauves in copula / Un jardin dans le Marais poitevin.

Les accouplement sont fréquents en juillet-août. les femelles pondent au sol où se développent leurs larves. Celle-ci passeront l’hiver au creux des haies ou sous la litière de feuilles mortes.

De petite taille (environ 1 centimètre), on le reconnaît facilement à sa dominante orangée. À bien y regarder cependant, la livrée est loin d’être uniforme. Tête rouge, corselet rouge-orangé, élytres brun-fauve, abdomen jaune-orangé, pattes rousses. Le reste est noir : extrémité des élytres, longues antennes annelées, tarses et pièces buccales. Sans oublier les yeux.

Le Téléphore fauve est parfois envahissant. Cela dit, même en nombre, ses dégâts floraux restent négligeables. Et comment se plaindre d’avoir trop d’auxiliaires au jardin ?

Téléphore fauve sur feuille de marguerite / Un jardin dans le Marais poitevin.

Début juin 2021. En exploration sur une feuille de Sauge toute-bonne.

Mi juin 2023. Sur un capitule de Cirse des champs.

En savoir plus :

 

La bête à bon Dieu ne se fait pas prier

Coccinelle à sept points sur colonie de pucerons / Un jardin dans le Marais poitevin.

Elle y a pris goût lorsqu’elle était encore larve. La Coccinelle à sept points y va de bon coeur quand elle rencontre une colonie de pucerons !

Coccinelle à sept points sur colonie de pucerons / Un jardin dans le Marais poitevin.Trois points de part et d’autre. Un septième au centre, à cheval sur les deux élytres, à l’arrière du corselet. Voilà donc la Coccinelle à sept points (Coccinella septempunctata). Rouge orangé. Bien ronde. Surtout lorsqu’elle est au repos, la tête entièrement rétractée. Mais ici, sur un pied de bourrache, pas question de repos !

Coccinelle à sept points en inspection sur pied de bourrache / Un jardin dans le Marais poitevin.Quelques pétioles sont en effet envahis de pucerons. Un début d’invasion vite repéré à l’occasion d’une scrupuleuse tournée d’inspection. Certes moins vorace qu’à l’état larvaire, elle ne se fait pas prier. Alors, nullement troublée par le bourdonnement des butineurs sur les petites fleurs bleues alentour, elle croque à tout va.

À force de voir les Coccinelles asiatiques (Harmonia axyridis) un peu partout, avec leurs couleurs multiples et leur nombre de points « indéterminé », on finirait presque par oublier l’autochtone bête à bon Dieu ! Elle est plus que jamais présente au jardin cette année. Et très active. Facile à distinguer. Sept points, c’est tout !

Sources : 

Coccinelle à sept points en inspection sur pied de bourrache / Un jardin dans le Marais poitevin.

Fin mai 2021. Bon appétit !

Début mars 2022. Les coccinelles viennent d’émerger. Elles hivernent à l’état adulte sous la litière de feuilles mortes. Et les accouplements ne tardent pas. Bientôt des larves pour faire leur fête aux pucerons !

Plus d’une centaine de pucerons par larve et par jour ! La progéniture de la Coccinelle à sept points est insatiable.

Fin mai 2022. Accrochée à l’arrière d’une feuille d’acanthe : nymphe de Coccinelle à sept points. L’histoire va bientôt pouvoir recommencer…