Chardons : petite corvée pour l’hiver

Chardons / Un jardin dans le Marais poitevin.

Si chardons et cirses séduisent les butineurs en été, trop c’est trop au jardin. Reste à prendre son courage – et la gouge à asperges – à deux mains !

Une gouge à asperge pour extirper la racine des chardons / Un jardin dans le Marais poitevin.Le vent aidant, les graines venues des haies, des fourrés et des prairies alentour n’épargnent évidemment pas le potager. Notamment celles des chardons. Gare à l’envahissement !

Inutile de compter sur la tondeuse. Elle maintient certes les chardons au raz du sol mais ils ont la vie dure. Et en s’étalant, ils étouffent herbe et trèfle. La tentation est alors grande de prendre la binette. Quelques coups de tranchant bien placés et voilà les jeunes pousses qui volent !

Ce n’est hélas que partie remise. Tant que la racine est en terre, chardons et cirses repoussent. Et quelle racine ! Verticale, très profonde, elle est aussi malheureusement drageonnante. Le plus efficace est d’en extirper le maximum à l’aide d’une gouge à asperges. Bien mieux qu’en été, avec une terre détrempée en cette saison, l’opération est un jeu d’enfant. Tant mieux. Car il faudra sans doute recommencer. Encore et encore. Jusqu’à épuisement des drageons.

On pourra en garder un ou deux pieds, en périphérie du jardin, pour les conduire à fleurs dont raffolent les butineurs. En prenant soin, le moment venu, de ne pas laisser les graines partir au vent.

Une gouge à asperge pour extirper la racine des chardons / Un jardin dans le Marais poitevin.

Rien de tel que la gouge à asperge pour extirper les racines pivotantes des chardons. Bien utile aussi pour un autre envahisseur, l’Oxalis.

Cirses et chardons sont très appréciés des butineurs. Quelques-uns ont libre cours en périphérie du jardin. Mais gare à ne pas laisser les inflorescences venir à graines… Le vent en apportera suffisament !

Photos Fernand ©

 

Seconde chance pour la jeune pousse d’if

Jeune pousse d'if / Un jardin dans le Marais poitevin.Bingo. La graine est tombée sur un sol humifère idéal. La jeune pousse d’if n’a pourtant guère d’avenir coincée dans l’encoignure de deux grosses racines .

Jeune pousse d'if / Un jardin dans le Marais poitevin.

Un if au pied d’un peuplier. La jeune pousse a l’air de se plaire entre deux grosses racines où la décomposition des feuilles mortes a accumulé une belle hauteur d’humus. Oui mais, un if… Comment est-il arrivé là ?

Il ne faut pas aller bien loin pour en trouver l’origine. A voir la taille respectable de l’arbre, à quelques prairies de là, il a du être planté voilà déjà quelques générations de pêcheurs. Sans doute une de ses baies rouges a-t-elle été avalée par un oiseau qui en a rejeté la graine au jardin.

Jeune pousse d'if en jauge / Un jardin dans le Marais poitevin.Il n’a malheureusement aucun espoir de prospérer ici convenablement. Car si les grosses racines de peuplier protègent aujourd’hui la jeune pousse, elles compromettront vite sa croissance. Pourquoi ne pas, malgré tout, lui donner sa chance ?

Le mieux est de le mettre en jauge. Dans un terreau de feuilles mélangé à une bonne dose de turricules de lombrics glanées dans les allées du jardin. Il sera toujours temps de lui trouver son nouveau port d’attache. Lorsqu’il aura bien raciné.

Arille d'if / Un jardin dans le Marais poitevin.

Photos Fernand ©

 

La Symphorine tient ses promesses

Symphorine / Un jardin dans le Marais poitevin.

Les petites boules blanches de la Symphorine illuminent le jardin au bord de la petite mare. A quelques semaines de Noël.

Symphorine / Un jardin dans le Marais poitevin.On a vu tout l’été, jusqu’en début d’automne, le ballet incessant des abeilles et des guêpes dans la ramure souple de la Symphorine. Les gros bourdons n’étaient pas les derniers à venir siroter le nectar de ses délicates clochettes roses. La Guêpe potière non plus. Une attractivité étonnante pour de si discrètes et minuscules fleurs.

Les fines tiges de la Symphorine ploient aujourd’hui sous la charge au bord de la petite mare. Le feuillage est presqu’entièrement tombé et les épis mellifères ont fait place à de lourdes grappes serrées de petites boules nacrées.

Pour l’heure, les oiseaux n’osent pas trop y toucher. Ils attendent sans doute que les baies arrivent à maturité. Tant mieux pour le spectacle.

Conseil pour la plantation et l’entretien de la Symphorine avec le site plandejardin-jardinbiologique.com

Symphorine / Un jardin dans le Marais poitevin.

Août 2019. La Guêpe potière (Eumenes pomiformis) enfourne la tête dans les délicates petites fleurs roses pour en atteindre le nectar.

Août 2019. La Symphorine prend son temps. Elle allonge ses épis progressivement. Il faut que les fleurs terminales soient fécondées – et se transforment en capsules vertes puis en boules blanches – pour que de nouveaux boutons apparaissent…