Derniers éclats d’automne

Dernières fleurs / Un jardin dans le Marais poitevin.

Quelques dernières fleurs font de la résistance. Nettoyage, fumier, paillis de feuilles mortes : il faudra bientôt préparer les massifs à leur repos hivernal.

Dernières fleurs / Un jardin dans le Marais poitevin.Est-il besoin de préciser que la plupart des fleurs du jardin ont mal vécu la sévère gelée et le givre de l’autre nuit ? Les dahlias et les bourraches évidemment mais aussi les zinnias, les sauges rouges, les fuschias et mêmes les gauras ont pour le moins perdu de leur superbe.

Mais certaines font de la résistance. Les rudbeckias par exemple, toujours rayonnants aux côtés des infatigables gaillardes. Dans leur dernier coup d’éclat, celles-ci ont troqué leur rouge profond pour un joyeux mélange de jaune-orangé et de rouge-brique.

Rien que le premier coup de semonce appelle le jardinier à la préparation du repos hivernal des massifs. Il va être temps de faire rentrer du fumier. Et de rassembler les dernières feuilles mortes pour commencer à protéger les vivaces. 

Dernières fleurs / Un jardin dans le Marais poitevin.

Photos Fernand ©

Première gelée blanche

Gelée blanche / Un jardin dans le Marais poitevin.

Une gelée blanche fin novembre ? Rien d’extraordinaire. Mais, à force de douceur, on avait presque fini par oublier le calendrier.

Gelée blanche / Un jardin dans le Marais poitevin.L’été indien à rallonges, c’est terminé. Encore qu’il ne faille jurer de rien cette année. Reste qu’une première vraie gelée blanche semble bien avoir siffler la fin de partie. Après tout, nous sommes à un mois de l’hiver. Presque jour pour jour.

S’il y a eu quelques petits matins frisquets ces derniers temps, cette fois, c’est plus sérieux. La petite mare est prise. Les fossés alentour également. Et la terre craque sous les pas.

Dire que la dernière récolte de tomates et de piments remonte à un quinzaine ! On se console avec le spectacle d’un givre épais et étincelant sous le soleil rasant du matin.

Fin janvier 2023. Les gelées blanches deviennent rares. Ici sur la sarriette.

Vivaces : un manteau pour l'hiver / Un jardin dans le Marais poitevin.

Il ne gèle jamais bien fort dans le Marais poitevin. Quoiqu’il en soit, les vivaces du jardin sont à l’abri. Elles passeront l’hiver sous un épais manteau de feuilles mortes !

Grimpereau / Un jardin dans le Marais poitevin.

Lichen, mousse, lierre, anfractuosités : l’écorce des peupliers du jardin offre mille et un refuges où les insectes – sinon leurs oeufs ou leurs larves – passent la « mauvaise » saison. Un véritable garde-manger pour le discret grimpereau dont le fin bec recourbé est taillé sur mesure pour les y débusquer.

Mésange nonnette / Un jardin dans le Marais poitevin.

La petite Mésange nonnette descend rarement à terre. Graines et insectes : même en hiver, elle trouve son ordinaire dans les arbres.

Tendre chou pointu

Chou pointu / Un jardin dans le Marais poitevin.

Un drôle de petit chou pointu, très tendre, pour apporter un peu de fantaisie au jardin. Et sur la table !

Il est un peu au chou ce que la «Pain de sucre» est à la salade. Conique, serré mais ici sans aucune amertume. Il est même un peu sucré. Le Chou pointu se cultive d’ordinaire plutôt au printemps. Il existe toutefois quelques variétés automnales : un peu de fantaisie dans un jardin qui commence à en manquer !

Très tendre, il cuit beaucoup plus vite que le Cabus et, surtout, il épargne votre cuisine de l’odeur un peu forte caractéristique du chou. Coupé en fines lanières et simplement revenu au beurre dans un wok : une quinzaine de minutes suffisent à le faire fondre. Pas trop pour lui garder du caractère.

Quelques lardons seront les bienvenus pour corser la très rapide préparation. Et pourquoi pas une pointe d’acidité avec les dernières tomates cerises, cueillies voilà quelques jours, sauvées in extremis des premières gelées…

Voir la recette

Chou pointu / Un jardin dans le Marais poitevin.

Touchons du bois ! Cabus ou pointus, rouges et fleurs, les choux du potager n’ont pas eu à souffrir de la Piéride cette année. Une inspection régulière a suffi pour éliminer les petites « plaques » d’oeufs jaunes…

 

Photos Fernand ©