Une parure vaporeuse délicieusement parfumée : en ce début d’été, la Reine des prés sort le grand jeu pour séduire les butineurs.
Est-ce son envoûtant parfum ou l’abondance d’un pollen facilement accessible qui vaut à la Reine des prés autant de succès auprès des butineurs ? Les deux sans doute. Les cétoines et autres « brouteurs » en deviennent vite accros. Mais aussi éristales, syrphes, abeilles et boudons.
Voilà même l’impressionnante abeille charpentière dont la collecte de pollen prend des allures de brasses éperdues dans les vaporeuses ombelles.
Finalement, après deux ans d’hésitations, les quelques plants installés au jardin ont trouvé leur place. Comme les vigoureuses rosettes le laissaient présager en fin d’hiver, de solides tiges rougeâtres ont porté jusqu’à hauteur d’homme leurs ramures aux délicates senteurs de vanille, de miel et d’amande.
Familière des prairies humides du marais, l’élégante sauvageonne semble ainsi avoir apprécié les inondations à répétition de ces derniers mois. Alors, si averses et orages de la mi juin ont malmené sa délicate floraison, le soleil revenu, la voici plus majestueuse que jamais !
La Cétoine dorée parmi les aficionados les plus assidus de la Reine des prés.
Le semi de petites taches claires de la Cétoines grise presque à l’unisson de la Reine des prés.
Même silhouette, même taille, même penchant pour le pollen : la Vraie lepture noire. Plus rare.
La belle Trichie fasciée peut rester là des heures, passant d’une fleur à l’autre, prenant même le temps d’une somptueuse sieste !
Quand elle n’est pas poursuivie par ses admirateurs un peu relous, Madame Éristale interrompu mêle butinage et bain de soleil.
Fausse spirée
Longtemps récoltée pour ses vertus notamment antirhumatismales et antalgiques, la Reine des prés était alors connue sous le nom de Fausse spirée. En raison de la forme spiralée de ses graines. L’appellation a inspiré celle d’un des médicaments les plus célèbres : l’Aspirine.
À contre saison
Emblématique du Marais poitevin, la Reine des prés est estivale. Quitte à se laisser prendre au jeu d’un été indien ! La voilà ainsi au bord d’un fossé, bien verte et fleurie, fin décembre 2018.
En savoir plus :