La Menthe odorante

Madame Azuré commun sur épi de Menthe odorante.

Avec la fin de l’été, voici la floraison de la Menthe odorante, familière comme sa cousine la Menthe aquatique des prairies humides.

Abeille sauvage sur épi de Menthe odorante.Son nom pourrait convenir à la plupart de ses cousines. Et pourtant, la Menthe odorante (Mentha suavolens) est une espèce bien différentiée. On l’appelle parfois Menthe suave, Menthe douce, voire Menthe pomme. Autant d’évocations du parfum si particulier de ses feuilles rondes et gaufrées.

Comme la Menthe aquatique, elle apprécie les bords de fossés et les prairies humides du marais. Elle s’épanouit ainsi actuellement dans un champ proche du jardin. Passée la canicule, abeilles sauvages et papillons s’attardent longuement sur les délicats épis de ses minuscules fleurs blanches.

On la retrouve également dans les allées du jardin, ici et là, parmi trèfles, pâquerettes, boutons d’or, pissenlits, potentilles et brunelles…  Mais il est vrai qu’on ne peut pas lui laisser partout libre cour. Quel parfum alors au passage de la tondeuse ! 

Collier de corail sur épi de Menthe odorante.

Fadet commun sur épi de Menthe odorante.

Comme trèfles et consorts, la Menthe odorante s’est installée spontanément dans les allées du jardin. Elle participe au tapis toujours vert. Et délicatement parfumé en cette saison.

La cousine des marais

Sur les prairies du marais, la Menthe aquatique aussi fleurit en fin d’été. Et les papillons ne s’en prive pas !

En savoir plus :

 

La Chicorée amère

Halicte de la scabieuse sur Chicorée amère.

Une sauvageonne de saison : jadis médicinale et vivrière, la lumineuse Chicorée amère régalent toujours abeilles et syrphes.

Abeille domestique sur Chicorée amère.Reléguée aux bords des chemins, la Chicorée amère (Cichorium intybus) laisse désormais à ses dérivées cultivées le soin d’offrir leurs feuilles en salade ou leurs racines charnues à la torréfaction. Modeste, il lui suffit de fleurir au coeur de l’été. Pourvu qu’il y ait du soleil. Elle est servie ces jours-ci.

Elle piaffait depuis quelques semaines, sous un ciel trop bas, gardant le plus souvent fermés ses lumineux capitules bleus. La voilà enfin libérée. Un feu d’artifice. Aux pointes comme aux aisselles de sa généreuse ramure dégingandée. 

Le matin seulement. Du soleil d’accord mais mieux vaut baisser pavillon l’après-midi sous la canicule ! Rendez-vous demain à la fraîche. Ravis de l’invitation, syrphes et abeilles seront là dès la réouverture. Les stigmates bifides ne tarderont pas alors à se barbouiller de pollen blanc. Une floraison d’autant plus éphémère. Mais de nouveaux boutons fleuris remplacent chaque jour les capitules fanés.

Syrphe porte-plume sur Chicorée amère.

Une quinzaine de fleurons ligulés par capitule et, pour chacun, un faisceau d’étamines accolées, bleu foncé, débordant de pollen; D’où émerge un stigmate bifide. Le but du jeu, c’est que ce dernier reçoive le pollen venu d’une chicorée voisine. Cette fécondation croisée est favorisée par le va et vient incessant des abeilles et des syrphes qui véhiculent le pollen d’un capitule l’autre.

En savoir plus :

Vive le Trèfle des prés !

Trèfle violet visité par le Flambé.

Quand le jardin commence à s’épuiser, le Trèfle des prés brave sécheresse et canicule. Tant mieux pour abeilles et papillons !

Trèfle violet visité par le Bourdon des champs.

Et revoilà la canicule ! Malgré les quelques pluies estivales, le syndrome du paillasson menace à nouveau le jardin ! Heureusement, même quand le sol commence à craqueler, pour la verdure et le nectar, on peut toujours compter sur le Trèfle des prés (Trifolium pratense), alias le Trèfle violet. 

Il rampe dans les allées du jardin avec quelques cousins. Le Trèfle blanc (Trifolium repens) et le Trèfle fraisier (Trifolium fragiferum). Sans oublier la Luzerne lupuline (Medicago pupulina). Oh certes, comme ses comparses, il devient vite envahissant si l’on n’y prend garde. Mais le jeu en vaut la chandelle.

Voilà en effet une abondante source de nectar dont raffolent bourdons, abeilles sauvages et papillons. Du printemps jusqu’au bout de l’été. Avec une floraison constamment renouvelée. Pourvu que la tondeuse ne soit pas trop gourmande ! 

Et quel plaisir de garder des allées bien vertes (et fleuries) malgré sécheresse et piétinements. Cela dit, même si le trèfle développe de très longues racines capables d’aller chercher l’eau en profondeur, il peut pleuvoir. Et plutôt deux fois qu’une !

Trèfle violet visité par le Machon.

Visite du Machaon dans les allées du jardin, parmi les petites fleurs jaunes de la Luzerne lupuline.

Trèfle des prés et Anthophore plumeuse.

Votre pelouse est envahie par le trèfle ? Elle n’en sera que plus accueillante au printemps prochain pour les premiers butineurs. Ici, l’Anthophore à pattes plumeuses.

Trèfle des prés et ouvrière de Bourdon des champs.

Pourvue que la lame ne soit pas trop basse et ne revienne pas trop souvent, le Trèfle des prés supporte très bien la tondeuse qui stimule sa repousse et de nouvelles floraisons, incontournables pour la petite ouvrière du Bourdon des champs.

En savoir plus :