Le hérisson et les feuilles mortes

Le hérisson et les feuilles mortes.

L’hiver arrive ! Avant de fournir une épaisse couverture isotherme au hérisson, le lit de feuilles mortes lui tient lieu de garde-manger… 

Le hérisson et les feuilles mortes.Entre le jardin et la peupleraie attenante, les petits mammifères se sont aménagés quelques passages, sous la vieille clôture grillagée. Les jeunes individus apprennent vite à repérer ces discrètes « coulées ». Ils évitent ainsi de se retrouver coincés dans les mailles du grillage.

Sans doute né en fin d’été, ce jeune hérisson n’a pas encore connu le froid. Ni la disette. Novembre est encore si doux et humide ! Certes, les insectes se raréfient mais il suffit de fouiller le lit de feuilles mortes ou le paillage du potager pour trouver chenilles, limaces, escargots et vers de terre. Sans compter les fruits au pied des pommiers. 

L’été de la saint Martin n’en touche pas moins à sa fin. Le vent du nord commence à piquer. Les premières gelées nocturnes sont annoncées pour cette fin de semaine. Il va falloir sérieusement rechercher un abri. Pas de problème ! Au creux des haies, à l’arrière de la cabane où s’accumule quantité de feuilles mortes chaque automne, à travers le tas de bois… Les cachettes ne manquent pas au jardin.

Le hérisson et les feuilles mortes.

En savoir plus : 

 

Mme Lasioglossum se prépare à hiverner

Mme Lasioglossum se prépare à hiverner.

Mi-novembre. Mme Lasioglossum se prépare à hiverner. D’ici là, rien de tel que le nectar de pissenlit : il faudra tenir jusqu’en février prochain !

Mme Lasioglossum se prépare à hiverner.Les après-midi sont encore si doux ! Alors, quand pluies battantes et violentes bourrasques font une pause, Madame Lasioglossum sp ne résiste pas à l’appel des derniers capitules de pissenlit. De quoi faire in extremis le plein d’énergie. Fécondée l’été dernier, il lui appartient en effet de passer l’hiver.

Mais il sera toujours temps de se calfeutrer. À l’approche des vrais froids. En attendant, elle peut compter sur son nectar préféré. Oh, mi-novembre, il est devenu parcimonieux. Juste assez pour accompagner les dernières petites (et discrètes) abeilles sauvages du jardin. 

Car les pissenlits aussi vont entrer en dormance. Ils se réveilleront en février-mars pour accueillir les butineurs les plus téméraires. Dont Madame Lasioglossum sp qui, dès les premiers beaux jours, mettra les bouchées doubles. Pour mieux accomplir sa mission printanière : creuser et aménager un nid, pondre et approvisionner le couvain. Mais ça, ce sera après l’hiver.

Mme Lasioglossum se prépare à hiverner.

Si Mme Lasioglossum se prépare à hiverner, quid de Monsieur ? Son existence aura été relativement brève. Nés en début d’été avec les jeunes femelles de la nouvelle génération, les mâles n’ont alors qu’une seule mission – l’accouplement – et n’y survivent guère. Comme chez les Halictes et les Bourdons, seules les jeunes femelles fécondées traversent ainsi les quatre saisons.

Les dernières seront les premières

Lasioglossum sp. sur pissenlit.

Au sortir de l’hiver dernier, début février, Mme Lasioglossum pallens avait été la plus précoce au jardin. Avec la complicité des premiers pissenlits bien entendu !

en savoir plus :

 

La récompense du Vulcain

La récompense du Vulcain au pied des pommiers.

Pollinisation des pommiers au printemps, dégustation de pulpe sucrée en automne : la juste récompense du Vulcain !

Finie l’abondance. Dans le jardin plus que gorgé d’eau, même cosmos, dahlias, bourraches et zinnias ont lâché prise, dépenaillés à force de trombes et de bourrasques. Seules quelques sauges résistent encore. Mais il faut se faire une raison. Il n’y a plus guère de nectar à se mettre sous la trompe.

Heureusement, il reste les pommes au sol ! Après le coup de grâce porté par les tempêtes successives, il n’y a que l’embarras du choix pour le Vulcain. Cela dit, mieux vaut laisser les fruits fraichement tombés aux frelons asiatiques. À quoi bon être plus royaliste que le roi ! D’autant que les pommes sont tellement meilleures après leur passage… 

Certes, ils les ont profondément creusées, quasi entièrement évidées, mais il y reste assez de pulpe blette facilement accessible pour un papillon. Un jus sucré aussi revigorant que l’avait été celui des mirabelles puis des reines-claudes sous le soleil de l’été. Juste retour des choses pour un des pollinisateurs les plus familiers du verger.

La récompense du Vulcain au pied des pommiers.

Dans la « coquille » presque vide abandonnée par les frelons, il reste assez de pulpe blette, presque liquéfiée, pour repaître un papillon !

Finalement, partager le jus sucré d’une pomme avec les frelons asiatiques ? Même pas peur !

Après les mirabelles…

Début août déjà, le mirabellier n’avait pas oublié la récompense du Vulcain en parsemant l’herbe de petites prunes blettes.

D’une génération l’autre

En fait, lorsque le Vulcain butine les pommiers au printemps, il s’apprête à passer le relais et c’est la génération suivante qui sirotera le jus sucré des fruits trop mûrs, avant d’hiverner à son tour et d’émerger au printemps….

En savoir plus :