Cousine des cétoines, la Trichie du rosier : un superbe coléoptère amateur de pollen. Au jardin comme dans les haies.
Un petit bijou haut sur pattes. Soulignés d’un liseré noir, avec trois grosses taches latérales noires, les élytres ne recouvrent pas entièrement l’abdomen dont l’abondante pilosité jaune pâle déborde largement. Tout aussi dense, la fourrure thoracique rousse se diffuse jusqu’à la tête.
Cousine des cétoines, la Trichie du rosier, alias la Trichie gauloise (Trichius gallicus ou rosaceus), volent très bien, navigant sans cesse, avec aisance, de fleur en fleur. Elle n’a actuellement que l’embarras du choix. Du cornouiller sanguin à l’aubépine des haies, du lupin arbustif aux marguerites, en passant par les roses bien-sûr et l’inévitable scabieuse.
Elle y grignote les étamines, parfois les pétales, et ne participe guère à la pollinisation. Sauf invasion, ses dégâts restent mineurs. Comparables à celles des hannetons et des cétoines, ses larves ne s’attaquent toutefois pas aux racines. Elles contribuent à la formation l’humus en se développant aux dépens des bois morts en décomposition.

Quand les marguerites lâchent prise, les échinacées prennent le relais !

Un petit bijou dans la forêt d’étamines de la généreuse ronce des haies.

À l’escalade d’un épi d’Orchis pyramidal.

À la découverte des scabieuses du jardin.

Du pollen à foison sur la Spirée du Japon.

La belle Trichie du rosier peut rester des heures dans le parfum enivrant de la reine des prés, passant d’une fleur à l’autre, prenant même le temps d’une somptueuse sieste !
En savoir plus :
- Vincent Albouy et Denis Richard, 2017, Coléoptères d’Europe, Delachaux & Niestlé.
- Trichius rosaceus avec la galerie du site insecte.org
- La famille des Cétoines avec le site aramel.free.fr