La Coccinelle asiatique

Coccinelle asiatique.

Une année presque sans pucerons. Les auxiliaires n’ont pas chômé cet été. Et la Coccinelle asiatique notamment est toujours sur le pont !

Coccinelle asiatique.La Coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) peut compter jusqu’à dix-neuf points ! Carton plein pour celle-ci en inspection sur un pied de cosmos. Un à l’arrière, deux fois trois au centre et deux à l’avant sur chaque élytre. Et le dix-neuvième ? Juste à l’arrière du pronotum, à la jonction des deux élytres.

Des taches très inégales plus que des points. Sur un fond orangé. Une couleur parmi bien d’autres dans cette famille très éclectique. Quant au thorax, au nombre des variantes possibles, il affecte ici un grand M sur fond blanc.

De l’autochtone à sept points à l’asiatique, les coccinelles et leurs larves ont été très présentes cette année au jardin. Ceci expliquant cela, si les pucerons n’ont pas manqué, il n’y a jamais eu de véritables invasions. Pas davantage sur les rosiers que sur les tomates, les haricots ou même les fèves ! Il est vrai que les Syrphes ont également veillé au grain. Sans oublier le Téléphore fauve en chasse dès le printemps et tout l’été. Il n’y a même pas eu besoin de savon noir ou autres décoctions !

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Coccinelle asiatique.

Larve de Coccinelle asiatique à l’oeuvre au printemps sur un pied de fèves : la colonie naissante de pucerons n’a pas eu le temps de se développer.

Coccinelle à sept points.

Coccinelle à sept points attablée sur un pied de bourrache.

L’Exetastes calobatus

Exetastes calobatus, femelle.

Parasites de nombreux ravageurs, les Ichneumons sont les bienvenus au jardin. Tant mieux donc si Madame Exetastes calobatus y patrouille inlassablement…

Exetastes calobatus, femelle.La très grande famille des Ichneumons compte plus de 2700 espèces en France ! Celui-ci est un des plus courants. Il n’a pourtant pas de nom vernaculaire. L’Exetastes calobatus est assez facile à reconnaître. Particulièrement quand la femelle inspecte l’herbe des allées et les planches du potager à la recherche de larves sur lesquelles pondre ses oeufs.

Noir comme beaucoup d’Ichneumons mais sans la moindre tache. Seules les pattes se distinguent avec le rouge orangé du fémur et du tibia sur les antérieures et les médianes. L’originalité vient des postérieures : le rouge intervient en effet sur les fémurs mais aussi les hanches avec – petite coquetterie – une rupture noire sur le trochanter. Autrement dit l’article intermédiaire.

Bien visible ici à la pointe de l’abdomen, l’oviscapte est très court chez Madame Exetastes calobatus, quand il est parfois démesuré dans d’autres espèces. Enfin, ce n’est pas un hasard si les longues antennes sont si flexibles. Elles sont bien utiles pour localiser une proie, sous une feuille ou dans une anfractuosité.

Pas d’affût. Il faut chercher. Et chercher encore. À raison d’un oeuf par larve, la patrouille est incessante. Quelle est sa cible privilégiée ? Pas de référence à ce sujet. Ni d’observation. Faute d’être là au bon moment… Qu’importe. Pourvu que ce soit un ravageur !

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Le Chrysotoxe intermédiaire

Chrysotoxe intermédiaire.

Ni mandibules, ni aiguillon : le « costume » du Chrysotoxe intermédiaire ne va pas jusque là. Aucun danger de piqure avec cette tranquille pseudo guêpe !

Dans la série des syrphes imitateurs des guêpes, le Chrysotoxe intermédiaire (Chrysotoxum intermedium) mérite assurément une mention spéciale ! Il est certes un peu massif mais sa livrée noire et jaune entretient suffisamment le doute pour décourager les prédateurs.

Outre une série de lunules sur l’abdomen, le jaune vif intervient sur les côtés du thorax et sur le scutellum pointé de roux. La face triangulaire est également jaune. Traversée par une bande sombre, elle donne l’impression de fortes mandibules. Il n’en est évidemment rien. Enfin, pour parfaire l’illusion, les antennes, dont le troisième article est particulièrement développé, sont solidement dressées à l’avant.

Pattes jaunâtres et tarses roux, ailes fumées marquées d’une large ligne sombre, le Chrysotoxe intermédiaire apprécie les bains de soleil. Dans la famille, les larves se développent dans le bois pourri mais également dans la terre du potager. Elles y traquent alors les pucerons des racines. Notamment ceux des carottes.

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Les yeux disjoints : il s’agit ici d’une femelle. Une bande sombre traverse la face triangulaire jaune vif. Les pattes sont jaunes sont jaunes avec des tarses orangés.

Mars 2020. Parmi les premiers butineurs du mirabellier.

Début septembre 2020. À noter les fortes antennes avec un troisième article (au dessus de l’arista) très développé (plus long que les deux premiers additionnés).

Un cousin, le Chrysotoxe prudent pour une imitation également très réussie de la guêpe !