L’Éristale des fleurs

Éristale des fleurs sur touffe d'achillée.

Une jolie mouche de la très grande famille des syrphes. L’Éristale des fleurs se partage entre butinage et farniente au soleil.

Éristale des fleurs au repos.

Les avis divergent. On l’appelle parfois Syrphe à tête de mort. Et même Syrphe de Batman ! Selon la lecture faite des taches noires du thorax.Quoiqu’l en soit, l’Éristale des fleurs (Myatropa florea) est une grosse et jolie mouche, membre de la famille des syrphes dont elle adopte volontiers le vol stationnaire.

Cela dit, si la plupart des larves de syrphes sont siphonneuses de pucerons, celles de la branche des éristales ont un régime moins ragoutant. Elles s’épanouissent dans les eaux fangeuses et sont munies d’une sorte de tuba qui leur valent le surnom de « vers à queue de rat ». Elles contribuent ainsi à l’épuration des eaux chargées en matières organiques.

Avec son abondante et lumineuse pilosité jaune, l’Éristale des fleurs se distingue aisément de ses cousines les Éristales tenace et opiniâtre, plus sombres. Elles ont cependant des moeurs comparables. Au jardin, elles butinent avec beaucoup de constance. Mais elles apprécient aussi les bains de soleil et les longues toilettes au bord des haies.

Éristale des fleurs sur capitule de pissenlit.

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Sa majesté Guêpe commune

Sa majesté Guêpe commune sur pommier en fleurs.

Après plusieurs mois d’hivernage, sa majesté Guêpe commune émerge actuellement. Fécondée l’été dernier, elle fondera bientôt sa propre colonie.

Sa majesté Guêpe commune sur pommier en fleurs.

Un point commun entre guêpes, frelons et bourdons ? En cette saison, il n’y a que des reines au jardin. Quoique, déjà, les premières ouvrières du Bourdon des champs font leur apparition. Mais ici, pas de doute, voilà bien sa majesté Guêpe commune, tout juste sortie de diapause.

Fécondée en fin d’été dernier, il lui appartient de fonder sa propre colonie. Récolter de la fibre de bois pour amorcer la construction d’un nid, façonner les premières loges, pondre… En attendant, il lui faut prendre des forces.

De belle taille, frisant les 2 centimètres quand ses futures ouvrières feront 12-14 mm, elle se gorge de nectar sur un pommier en fleurs. C’est en effet avant tout une butineuse. Certes, bientôt, elle traquera chenilles et autres insectes mais ce sera pour les besoins en protéines du couvain. Progressivement, ses filles asexuées prendront le relais dans l’agrandissement, l’entretien et l’approvisionnement du nid. Son rôle se résumera alors à pondre et pondre encore. Jusqu’à la fin de l’été. Les ouvrières céderont enfin la place à la nouvelle génération de mâles et de femelles. La boucle sera bouclée.

Sa majesté Guêpe commune sur une feuille de pommier.

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L’Andrène cul-rouille

Andrène cul-rouille sur pommier en fleurs.

Une précoce et discrète abeille sauvage. Le petit Andrène cul-rouille et son emblématique houppette de soies rousses…

Andrène cul-rouille sur pommier en fleurs.

Un arrière train roux pour une abeille sauvage ou un bourdon ? On a ainsi déjà pu rencontrer ici l’Anthophore fourchue, l’Osmie cornue et sa cousine l’Osmie rousse. Mais également le Bourdon des pierres, le petit Bourdon des prés et le Bourdon grisé… Aucun risque de confusion cependant avec l’Andrène cul-rouille (Andrena haemorrhoa) !

L’attribut de cette très petite abeille solitaire est en effet le plus original qui soit : un discret toupet orangé à la pointe d’un abdomen par ailleurs noir, luisant et quasi glabre.

Les soies des pattes aussi sont orangées. Et l’épaisse toison du thorax prend des reflets roux sous le soleil printanier. Pour autant, avec moins d’un centimètre de long et une silhouette fluette, l’Andrène cul-rouille fait figure de gringalet au regard de la plupart des butineurs de ce début avril. Il n’en compte pas moins, notamment sur les arbres fruitiers, parmi les pollinisateurs les plus actifs du jardin.

Andrène cul-rouille sur pommier en fleurs.

Les brosses de collecte chargées de pollen jaune pâle aux pattes arrière.

Pas de brosse de collecte évidemment et un pourpoint nettement moins lumineux pour les mâles, plus petit encore (7-9 mm) que les femelles (9-10 mm).

En savoir plus :

  • Bellmann 2019, Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux & Niestlé.
  • Boyer 2015, Abeilles sauvages, Ulmer.
  • Vereecken 2018, Découvrir et protéger nos abeilles sauvages, Glénat.
  • Les andrènes avec le site aramel.free.fr