Scolie hirsute : une ou deux bandes jaunes ?

Scolie hirsute sur marguerite.

Une grosse guêpe noire et velue : deux larges bandes jaune vif distinguent la Scolie hirsute. Avec une variante à une bande moins commune.

Scolie hirsute unifasciata sur panicaut.

Une sous-espèce assez rare : Scolie hirsute unifasciata présente une seule bande jaune sur l’abdomen.

Voilà un des marqueurs des premiers jours de l’été. La Scolie hirsute (Scolia hirta) émerge à la toute fin juin. Et sa présence augmente au jardin jusqu’au 14 juillet. Pour quelques semaines. Sans être envahissante. On la rencontre actuellement sur les marguerites, les panicauts et la reine des prés.

Elle est facile à reconnaître. Belle taille (15-22 mm), solide silhouette élancée, dominante noire, dense pilosité sur l’ensemble du corps (d’où son qualificatif), épaisses antennes, ailes fumées aux reflets bleutés… Elle retient notamment l’attention par les deux larges bandes jaune vif qui marquent son abdomen.

Deux, vous êtes sûr ? Car, par ailleurs en tous points identique, voici un spécimen qui sort du lot.  Avec une seule bande jaune. L’exception qui confirme la règle ? Plutôt une cousine, peu fréquente, du moins dans la région, membre de la sous-espèce Scolia hirta unifasciata. 

Une ou deux bandes : le comportement ne change pas. Actives butineuses pour elles-mêmes, les scolies hirsutes chassent les gros vers blancs terricoles (larves de hannetons ou de cétoines) pour installer leur progéniture. Les futures guêpes y pénétreront pour s’en nourrir puis s’y métamorphoser. Sous terre. Elles émergeront au début de l’été prochain.

Scolie hirsute sur panicaut.

La Scolie hirsute n’est pas agressive. Mais gare à ne pas trop l’importuner tout de même ! Elle sait très bien se défendre et sa piqure, certes sans grand danger, n’en est pas moins douloureuse…

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La Chrysomèle de Banks

Chrysolmèle de Banks sur hémérocalle.

Peu commune, la Chrysomèle de Banks de passage au jardin. Plus que les légumes, elle aime la menthe, les lamiers et même les orties !

Chrysomèle de banks sur hémérocalle.Une silhouette bombée, oblongue et des reflets métalliques : la Chrysomèle de Banks (Chrysolina bankii) est toutefois moins chatoyante que la plupart de ses cousines. Pas de vert bleuté ou d’irisation clinquante mais un sobre bronze foncé dont la ponctuation grossière accentue le côté austère.

Le hasard d’une pause matinale sur une fleur d’hémérocalle met joliment en lumière ici une particularité immédiatement reconnaissable : le rouge orangé de la face ventrale, des pattes et des antennes. 

Sinon, comme toutes les chrysomèles, adultes et larves mangent des feuilles. Beaucoup de feuilles. Heureusement, voilà une espèce non spécialisée qui passe des lamiers aux plantains et aux diverses menthes sauvages. Sans rechigner sur les orties ! Autant dire que le jardin n’a guère à craindre. Sauf en cas de surnombre. Reste alors la collecte. Avec cette petite difficulté : lorsqu’elle se sent menacée, la Chrysomèle de Banks se laisse tomber au sol où elle joue (très bien et longtemps) la morte.

Chrysomèle de Banks sur hémérocalle.

On voit bien ici une autre particularité de la Chrysomèle de Banks : un épais bourrelet en bordure latérale du corselet.

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La Trichie fasciée

Trichie fasciée sur capitule d'échinacée.

Avec l’explosion florale du jardin et des haies, voici venu le temps de la Trichie fasciée. Magnifique membre de la famille des cétoines.

Trichie fasciée sur capitule d'échinée.On l’a déjà vue début juin se repaître de pollen sur les ronciers en fleurs. La Trichie fasciée (Trichius fasciatus) explore actuellement le jardin, de la Reine des prés aux rosiers en passant par les marguerites. Mais il est encore un peu tôt ici pour les premiers capitules d’échinacées.

Cousine de la Cétoine dorée et du Drap mortuaire, elle en diffère notamment par la forte pilosité rousse de son thorax. Par ses courts élytres également. Jaune pâle, marqués de larges taches noires, ils laissent entrevoir l’extrémité de l’abdomen, également velue, jaune plus ou moins vif.

Petit bijou lorsqu’elle butine, la tête enfouie parmi les étamines, elle est moins à son avantage lorsqu’elle se déplace. Dégingandée sur ses hautes pattes noires, elle n’est pas très à l’aise et préfère s’envoler pour passer d’une fleur à l’autre. Quoiqu’il en soit, en petit nombre, la Trichie fasciée n’est d’aucun danger au jardin. Bien au contraire. Ses larves participent à la décomposition du compost et surtout des bois morts.

Les échinacées viennent à peine de s’épanouir : le libre service de nectar et de pollen est encore un peu chiche !

Trichie commune sur fleur de ronce / Un jardin dans le Marais poitevin.

Un petit bijou dans la forêt d’étamines de la généreuse ronce des haies.

À l’escalade d’un épi d’Orchis pyramidal. Mais pas de nectar et, pour brouter les étamines, si belle soit-elle, l’Orchidée sauvage ne vaut pas la Ronce commune !

À la découverte des scabieuses du jardin.

Trichie fasciée du Spirée du Japon.

Du pollen à foison sur la Spirée du Japon.

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