La Mégachile de la gesse

Mégachile de la gesse, femelle, sur lupin arbustif.

La Mégachile de la gesse est inféodée aux fleurs de légumineuses. Comment résisterait-elle actuellement au lupin arbustif ?

Finies les fèves et les petits pois ! Alors, en attendant les haricots, la solide Mégachile de la gesse (Megachile ericetorum), amatrice de Fabacées, trouve son bonheur sur le lupin arbustif. Il est vrai que, pour nombre de butineurs, la foisonnante floraison jaune pâle, si généreusement parfumée, compte parmi les valeurs sûres de cette fin de printemps.

La brosse ventrale collectrice de pollen, ocre, est bien visible ici chez cette femelle de belle taille (environ 15 mm). Même couleur hésitant entre jaune et chamois pour les bandes régulières qui rythment l’abdomen. 

Une taille en dessous, le mâle s’en distingue par l’absence de brosse ventrale naturellement et par une dominante grisonnante, notamment pour les fines bandes abdominales et les flancs du thorax par ailleurs brun-roux. Il semble également plus éclectique dans son butinage. On le trouve ainsi actuellement tant que la sauge des bois que la bourrache ou la lavande officinale.

Mégachuile de la gesse, mâle, à l'approche de la lavande officinale.

Monsieur Mégachile de la gesse à l’approche de la lavande officinale.

Mégachile de la gesse, mâle, sur sauge des bois.

En savoir plus : 

 

La Mégachile des jardins

Mégachile des jardins, mâle, sur sauge des bois.

Avec ses tarses avant immaculés et frangés, Monsieur Mégachile des jardins semble porter des gants blancs d’apparat !

Mégachile des jardins, mâle, sur sauge des bois.Une abeille sauvage accrochée à la lèvre supérieure d’une fleur de sauge des bois. Comme engourdie par le long passage d’un nuage noir qui obscurcit et rafraîchit le potager, la petite Mégachile des jardins (Megachile willughbiella) s’octroie une sieste le temps que revienne le soleil. 

Voilà un mâle qui ne fait pas mystère de ses signes distinctifs. Notamment une épaisse touffe faciale de poils blancs d’où émergent de puissantes mandibules noires. Et surtout d’étranges tarses avant, très aplatis, un peu cabossés, d’un blanc laiteux, frangés de poils blanc-orangé.

Lorsque le soleil perce à nouveau, le butinage reprend vite et la vigoureuse défense du territoire aussi. Pas encore de femelles dans le secteur. Elles n’auront pas de « gants blancs » mais une brosse ventrale à dominante rouge-orangé pour la collecte du pollen. Comme la plupart des mégachiles, elles tapisseront leur nid de « confettis » soigneusement découpés dans les feuilles des arbres et buissons alentours.

Mégachile des jardins, mâle, sur sauge des bois.

En pause, ici sur une grappe de bourrache en boutons, les pattes avant sont le plus souvent repliées sous l’abdomen, rendant les « gants blancs » plus discrets.

Et voilà Madame !

Rouge orangé, la brosse de collecte de la femelle vire au noir sur les derniers segments de l’abdomen.

Un massif cousin

Mégachile poignets-laineux sur capitule d'artichaut en fleurs.

Egalement pourvu de « gants blancs » mais avec une silhouette plus massive : Monsieur Mégachile poignets-laineux, ici sur un capitule d’artichaut.

En savoir plus :

 

Madame Sympétrum strié

Madame Sympétrum strié sur Verveine de Buenos Aires.

Non, Madame Sympétrum strié ne butine pas. De la Verveine de Buenos Aires à la Lavande officinale, elle chasse à l’affût.

Madame Sympétrum strié sur lavande officinale.

Oh bien sûr, il y a les habituels piquets de tomates et autres tuteurs un peu partout au jardin. Mais, dans le soleil levant, Madame Sympétrum strié vient de choisir un poste d’observation plus dansant sous la brise matinale. Il est vrai que les belles inflorescences de la Verveine de Buenos Aires attirent nombre de petits insectes bons à croquer !

Pas de quoi impressionner l’abeille sauvage qui, légèrement en contrebas, butine sans crainte. Un peu trop grosse pour être dans la cible. La libellule préfère mouches, moustiques et petits coléoptères de passage. Elle les attrape au vol, dans un brusque raid furtif, et revient sur son affût pour les décortiquer et les déguster. 

Tout à côté, les épis bleus de la lavande officinale offre parfois une alternative. Elle s’y laisse facilement approcher, jusqu’à bien distinguer ses marques distinctives : de larges plaques thoraciques jaunes soulignées de noir et une ligne de fins pointillés (d’où le qualificatif de « strié ») sur les côtés de l’abdomen. Dans une dominante brun clair. Mais rouge plus ou moins délavée chez le mâle.

Madame Sympétrum strié sur lavande officinale.

Et voilà Monsieur ! 

Monsieur Sympétrum strié à l'affût.

La dominante rouge orangé de Monsieur est ici assez éclatante mais elle est souvent plus terne.

En savoir plus :