Vivaces : un manteau pour l’hiver

Vivaces : un manteau pour l'hiver / Un jardin dans le Marais poitevin.

Les récentes gelées ont donné un premier coup de semonce. Voici venu le temps d’emmitoufler les massifs de vivaces…

Vivaces : un manteau pour l'hiver / Un jardin dans le Marais poitevin.Avec un sol qui a tendance au compactage, mieux vaut ne pas laisser la terre nue tout un hiver. Les planches vacantes ont déjà reçu leur couverture … de phacélie et de moutarde blanche. Quand aux massifs de vivaces, du moins celles qui ont commencé à s’endormir depuis quelque temps, un grand nettoyage s’impose d’abord.

Les tiges desséchées rabattues facilitent le désherbage et le griffage puis l’épandage d’un peu de fumier. Place maintenant au manteau pour l’hiver ! Avec une bonne couche de feuilles de peuplier. Une cinquantaine de centimètres qui vont bien sûr se tasser au fil des semaines. Surtout lorsque vers de terre et autres bestioles vont progressivement en prendre possession. 

Les oiseaux ne vont d’ailleurs pas s’y tromper. Ils prendront un malin plaisir à venir y fouiller jusqu’au printemps. Il faudra régulièrement remettre le manteau en forme. Ce sera la rançon d’un jardin qui, finalement, ne dormira pas tant que cela.

Vivaces : un manteau pour l'hiver / Un jardin dans le Marais poitevin.

Phacélie / Un jardin dans le Marais poitevin.

Depuis quelques semaines déjà, les planches non cultivées – les plus nombreuses évidemment en cette saison – ont reçu leur couverture de phacélie ou de moutarde blanche.  Elles éviteront ainsi le compactage et le lessivage des pluies d’hiver.

L'apprentissage du merleau.Leçon numéro un : faire voler les feuilles mortes / Un jardin dans le Marais poitevin.

Un manteau pour les vivaces et… un marde-manger pour les oiseaux. En particulier pour les merles qui apprennent très tôt à débusquer larves et insectes sous la litière de feuilles mortes. Ici, à peine sorti du nid, un merleau fait son apprentissage…

 

Derniers éclats d’automne

Dernières fleurs / Un jardin dans le Marais poitevin.

Quelques dernières fleurs font de la résistance. Nettoyage, fumier, paillis de feuilles mortes : il faudra bientôt préparer les massifs à leur repos hivernal.

Dernières fleurs / Un jardin dans le Marais poitevin.Est-il besoin de préciser que la plupart des fleurs du jardin ont mal vécu la sévère gelée et le givre de l’autre nuit ? Les dahlias et les bourraches évidemment mais aussi les zinnias, les sauges rouges, les fuschias et mêmes les gauras ont pour le moins perdu de leur superbe.

Mais certaines font de la résistance. Les rudbeckias par exemple, toujours rayonnants aux côtés des infatigables gaillardes. Dans leur dernier coup d’éclat, celles-ci ont troqué leur rouge profond pour un joyeux mélange de jaune-orangé et de rouge-brique.

Rien que le premier coup de semonce appelle le jardinier à la préparation du repos hivernal des massifs. Il va être temps de faire rentrer du fumier. Et de rassembler les dernières feuilles mortes pour commencer à protéger les vivaces. 

Dernières fleurs / Un jardin dans le Marais poitevin.

Photos Fernand ©

Première gelée blanche

Gelée blanche / Un jardin dans le Marais poitevin.

Une gelée blanche fin novembre ? Rien d’extraordinaire. Mais, à force de douceur, on avait presque fini par oublier le calendrier.

Gelée blanche / Un jardin dans le Marais poitevin.L’été indien à rallonges, c’est terminé. Encore qu’il ne faille jurer de rien cette année. Reste qu’une première vraie gelée blanche semble bien avoir siffler la fin de partie. Après tout, nous sommes à un mois de l’hiver. Presque jour pour jour.

S’il y a eu quelques petits matins frisquets ces derniers temps, cette fois, c’est plus sérieux. La petite mare est prise. Les fossés alentour également. Et la terre craque sous les pas.

Dire que la dernière récolte de tomates et de piments remonte à un quinzaine ! On se console avec le spectacle d’un givre épais et étincelant sous le soleil rasant du matin.

Fin janvier 2023. Les gelées blanches deviennent rares. Ici sur la sarriette.

Vivaces : un manteau pour l'hiver / Un jardin dans le Marais poitevin.

Il ne gèle jamais bien fort dans le Marais poitevin. Quoiqu’il en soit, les vivaces du jardin sont à l’abri. Elles passeront l’hiver sous un épais manteau de feuilles mortes !

Grimpereau / Un jardin dans le Marais poitevin.

Lichen, mousse, lierre, anfractuosités : l’écorce des peupliers du jardin offre mille et un refuges où les insectes – sinon leurs oeufs ou leurs larves – passent la « mauvaise » saison. Un véritable garde-manger pour le discret grimpereau dont le fin bec recourbé est taillé sur mesure pour les y débusquer.

Mésange nonnette / Un jardin dans le Marais poitevin.

La petite Mésange nonnette descend rarement à terre. Graines et insectes : même en hiver, elle trouve son ordinaire dans les arbres.