Choux de Bruxelles : ça sent bon l’hiver !

Choux de Bruxelles / Un jardin dans le Marais poitevin.

Pas de doute, l’automne est maintenant bien avancé. Les premières gelées arrivent. Les poêlées de choux de Bruxelles aussi.

Choux de Bruxelles / Un jardin dans le Marais poitevin.Ils auront tout vu. De la quasi noyade printanière au brûlant soleil de l’été. En passant par la Piéride, les Coupe-bourgeons, l’Altise, la Mouche blanche…

Comme renforcés par ces épreuves et par les pluies d’automne, ils redoublent aujourd’hui de vigueur. Voici donc venu le temps de la première récolte des Choux de Bruxelles.

Certes, quelques pieds se sont mal remis du stress estival et laissent s’épanouir trop tôt leurs rejetons. Mais la plupart sont devenus de grands gaillards. Et les petites pommes se pressent, bien fermes, autour de leur solide tronc.

Il y en aura pour une bonne partie de l’hiver. Cuits à la vapeur, ils ont assez de personnalité pour être simplement braisés. Mais une fondue d’oignons et quelques lardons ne gâteront rien. En attendant, les gelées peuvent venir. Ils n’en seront que plus savoureux.

Conseils pour la culture du chou de bruxelles avec le site plandejardin-jardinbiologique.com

Choux de Bruxelles / Un jardin dans le Marais poitevin.

Des p’tits trous, toujours des p’tits trous… Minuscule coléoptère noir, l’Altise du chou n’est pas facile à repérer mais elle est vite trahie par ses dégâts sur les jeunes plans de choux. Son terrain de jeu favori. Inutile d’essayer de l’attraper, la poinçonneuse saute aussi vivement qu’une puce ! Elle n’a guère de prédateur mais n’aime pas l’humidité. Paillage des pieds et arrosage en pluie fine du feuillage l’invitent à aller voir… ailleurs !

Mieux vaut ne pas attendre l’invasion des chenilles de la Piéride du chou ! Il suffit d’inspecter le revers des feuilles régulièrement pour « récolter » les éventuelles petites plaques d’oeufs jaunes.

 

Consoude : l’autre purin

Fleur de Consoude, jaune pâle parfois nuancé de taches violacées / Un jardin dans le Marais poitevin.

Ses grandes feuilles sont velues, voire rugueuses, mais pas de piqure en vue comme avec l’ortie. Vive le purin de consoude !

Mi juin 2022. Le nectar est tout au fond. Mais le Bourdon des champs est bien équipé. Sa langue est assez longue pour trouver pollen et nectar au creux des corolles les plus profondes.

Familière des prairies humides, la Consoude est évidemment très présente dans le Marais poitevin. De mai à octobre, voire au-delà, elle  offre sa multitude de fleurs aux butineurs, en grappes de clochettes jaune pâle plus ou moins nuancé de taches violacées.

Jadis prisée pour ses vertus cicatrisantes, elle l’est aujourd’hui pour sa capacité à stimuler le jardin, particulièrement sous forme de purin.

Il suffit d’en récolter les larges et longues feuilles velues pour une macération à l’eau de pluie. Comme avec l’ortie ! Mais avec un meilleur rendement puisqu’on a tôt fait de récolter un kilo de feuilles pour dix litres d’eau. Après quelques jours, une très fine filtration est indispensable pour éviter la putréfaction.

Comme stimulant racinaire (dilué à 10%) ou foliaire (5%), l’usage est identique au purin d’ortie. Avec le même coût : la seule peine du glanage.

Pour le Bourdon terrestre, après un vain premier tour exploratoire, il faut se rendre à l’évidence : la langue est bien trop courte.

Qu’à cela ne tienne. Il suffit alors de cisailler la corolle à coup de mandibules, au plus près de la source de nectar.

Macération du purin d'ortie dans une grande bassine.

Pour faciliter la filtration, le plus simple est de tapisser la bassine avec un vieux drap, avant d’y déposer les feuilles et d’y verser l’eau de pluie. Le moment venu, il suffira de retirer le drap ramassé en baluchon… Les feuilles macérées iront au compost. Le drap rincé et séché pourra resservir. Et le purin ainsi filtré pourra se conserver plusieurs mois, dans un bidon remisé au frais et à l’abri de la lumière.

En savoir plus :

 

Tulipes : le grand mélange

Tulipes : les bulbes disposés en quinconce sur quatre rangs, pour les bouquets du printemps prochain.

Les tulipes manquaient au jardin pour accompagner jonquilles, iris, primevères et muguet. Pour fleurir la maison surtout.

Tulipes : un jeu d'enfant avec le plantoir à bulbes dans la terre fraichement ameublie.Quand on aime les bouquets, l’important n’est pas de concocter de savantes compositions au jardin… Mais de pouvoir disposer de fleurs à couper, nombreuses, variées et faciles d’accès, le moment venu. À commencer par les tulipes.

La fête des plantes du Domaine du Péré (Deux-Sèvres), le week-end dernier, a ainsi été l’occasion de se projeter au printemps prochain. Et de faire en conséquence, auprès d’un producteur spécialisé, provision de bulbes d’une grande diversité. Pour finalement tout mélanger dans un grand panier ! 

Sur une longue plate-bande fraichement ameublie, quatre rangs de bulbes disposés en quinconce, tous les 10 centimètres en tous sens, ont épuisé le stock. Les tulipes y voisineront avec les jonquilles et le muguet, en place depuis plusieurs années sur deux planches toutes proches. Le hasard du mélange décidera de l’effet général. Il devrait y avoir matière à quelques superbes bouquets. Si taupins et mulots ne s’en mêlent pas.

Promesses tenues quelques mois plus tard. Avec une première salve rouge orangé. Les différentes variétés ont eu le bon coup d’échelonner leurs floraisons également blanches, jaunes, panachées… Pour quelques semaines de bouquets.

Leurs rhizomes courent non loin de là : les iris sont également bien adaptés aux bouquets et peuvent « tenir » en vase une bonne semaine.

Évidemment, ce n’est pas une fleur à couper ! L’Orphrys abeille pousse spontanément à deux pas de la planche des tulipes, parmi jonquilles et brins de muguet…