
Vous vous lasserez avant lui : le Fadet commun n’aime rien tant que de jouer à cache-cache avec les photographes !
Tout aussi imprévisible qu’au jardin ! En cette fin d’été, le voilà sur les fleurs d’une prairie humide du marais. Le Fadet commun (Coenonympha pamphigus). On l’appelle aussi parfois le Procris en référence aux amants terribles de la mythologie grecque. Beauté, passion, jalousie, mort tragique… Finalement, quitte à évoquer une légende, celle des petits lutins malicieux lui ressemble davantage. Essayez de l’approcher, vous comprendrez pourquoi !
De petite taille (2 à 3 cm d’envergure), il folâtre discrètement dans la végétation basse. Avec sa dominante brun-gris, plutôt pâle, timidement rehaussée d’orangé sur les antérieures, on le remarque à peine. Et on a tôt fait de le perdre de vue lorsqu’il zigzague. Il se pose ici où là, démarre en trombe à vos pieds, semble prendre un malin plaisir à jouer à cache-cache avec vous.
À bien regarder, s’il vous en laisse le temps, le Fadet commun arbore un ocelle noir, pupillé de blanc, cerclé de fauve, à l’apex antérieur. Ça c’est facile. Moins évidente : une ligne d’ocelles blancs cerclés de brun, à peine perceptibles aux postérieures. Sinon, celles-ci évoquent la montée d’un orage avec un ciel et un soleil voilés sur lesquels avance une masse nuageuse que l’on imagine tourmentée.

La ligne d’ocelles blancs cerclés de brun est parfois, comme ici, très peu visible aux postérieures.

Pas de confusion possible avec le Myrtil qui est beaucoup plus grand (environ 4,5 cm d’envergure)…

… ni avec l’Amaryllis dont l’ocelle noir est doublement pupillé de blanc.
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Ah, le voilà enfin dans de bonnes dispositions ! Que de frustrations en effet jusqu’à présent lors des passages au jardin du Petit nacré (Issoria lathonia)… Impossible de le surprendre les ailes repliées. Et par conséquent d’apercevoir les fameuses taches blanc irisé qui lui valent son nom.


Dans la grande famille des
Moins uniforme, le revers des ailes présente un semis de taches blanches pupillées de noir, sur un fond beige entièrement bordé de lunules orangées. Cela dit, ailes repliées, la description vaut pour nombre de cousins Argus. Avec toutefois de subtils distinguos, notamment dans la disposition des taches blanches.


