La Noctuelle fiancée

La Noctuelle fiancée

La Noctuelle fiancée. Un des papillons les plus redoutés au potager. Pour ses chenilles. Les fameux vers gris. Grands amateurs de plants de salades.

Chenille de la Noctuelle fiancée, le trop fameux Vers gris / Un jardin dans le Marais poitevin.

Par facilité, on parle souvent de « la » Noctuelle pour évoquer un des principaux ravageurs du potager. La chenille particulièrement vorace d’un papillon de nuit. En fait, la famille « des » noctuelles est particulièrement nombreuse ! Et leurs larves, dont les terricoles « vers gris », sont souvent difficiles à distinguer les unes des autres.

Voici, parmi les quelque 700 espèces de l’hexagone, l’une des plus familières du jardin. La Noctuelle fiancée (Noctua pronuba). D’où lui vient le surnom de fiancée ? Peut-être de ses ailes postérieures jaunes bordées de noir que la « belle » dévoile, à la manière d’un jupon, lorsqu’elle est en mouvement… 

Un jaune très voyant en vol. Mais, en cas de danger, il lui suffit de se poser pour « disparaître ». Ailes repliées, la tenue de camouflage est alors parfaite. Avec de multiples nuances de brun et un décor terne souvent peu lisible : une sorte de « haricot » sombre au centre de chaque aile et une petite tache noire à l’apex. Même dans la verdure des allées, ne dirait-on pas une petite feuille morte ?

La Noctuelle fiancée, ailes repliées.

Noctuelle fiancée de profil.

Gare au vers gris !

Un plan de salade tout « flagada » au petit matin ? Pas besoin de gratter bien loin pour en trouver la cause… Une larve de noctuelle, membre de la confrérie des « vers gris », tous grands amateurs de jeunes plants pris en collet. Déterré, il se met en boule et fait le mort. Mais très vite, il essaie de s’enfouir, direction ici le plan de salade suivant. Mieux vaut ne pas le laisser faire. En quelques jours, il ferait son affaire de tout le rang de batavias !

Bombyle ottentot sur fleurs de lierre.

Si vous avez la chance d’apercevoir le Bombyle hottentot, faites-lui bon accueil au jardin ! La femelle pond dans la terre meuble du potager. À charge pour les larves d’y traquer les chenilles de noctuelles pour les parasiter !

En savoir plus sur la famille des Noctuelles et la Noctua pronuba avec le site aramel.free.fr

 

Les prunelliers en fleurs

Magie printanière : les haies s’illuminent de blanc. Les premiers butineurs sont à la fête avec les prunelliers en fleurs.

Prunelliers en fleurs : Criorhina ranunculi.

Criorhina ranunculi : un gros syrphe « déguisé » en bourdon.

Si l’éclat jaune de la ficaire est réputé annonciateur du printemps, c’est bien l’explosion blanche des prunelliers en fleurs qui en donne le top départ ! Voilà donc, dans les haies, le premier signe d’abondance pour abeilles sauvages, syrphes et papillons.

Avant même l’apparition des feuilles, la ramure se charge de généreux bouquets de boutons blancs dont l’éclosion s’échelonne durant deux à trois semaines. Aussi petites qu’innombrables, les corolles présentent la configuration typique des prunus, avec cinq pétales blancs arrondis qui s’envoleront au vent sitôt la fécondation. 

Au centre, la source verdâtre de nectar se hérissent d’une quinzaine d’étamines porteuses d’un petit « sac » orangé chargé de pollen. Avec le style dressé au milieu bien-sûr. À son sommet, le stigmate jaunâtre est la pierre angulaire du dispositif. Il suffit qu’un insecte y dépose quelques grains de pollen en passant. Et que les pluies incessantes de cette fin d’hiver laissent un peu de répit aux butineurs.

Dans le cortège des prunelliers en fleurs

Osmie cornue, mâle.

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Papillons de janvier

Papillons de janviers : Robert le diable.

Au coeur de l’hiver, les jours qui allongent, le retour du soleil et de la douceur titillent les premiers papillons de janvier.

Papillons de janvier : le Paon du jour.Sans surprise, les papillons de janvier sont les mêmes que début décembre. Ceux qui hivernent sur place à l’état adulte. Avec les pluies incessantes de la fin d’automne et du début d’hiver, pimentées d’un peu de gel mi-janvier, leur retraite n’aura duré qu’à peine deux mois.

Voilà donc Robert le Diable, le Paon du jour et le Vulcain titillés par les jours qui allongent, par le retour du soleil et surtout la grande douceur de cette ultime semaine de janvier. Manque le Citron. Encore faut-il être là au bon moment, lorsqu’il arpente les pieds de haies entre deux bains de soleil !

À vrai dire, seuls les plus hardis osent la précocité. Ils ne sont pas bien nombreux et c’est tant mieux. Car les sources de nectar sont rares. Il faudra attendre encore un peu pour les ficaires et les pissenlits. Et plus encore pour les prunelliers. En attendant, vive le laurier tin !

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