La Chrysomèle de Banks

Chrysolmèle de Banks sur hémérocalle.

Peu commune, la Chrysomèle de Banks de passage au jardin. Plus que les légumes, elle aime la menthe, les lamiers et même les orties !

Chrysomèle de banks sur hémérocalle.Une silhouette bombée, oblongue et des reflets métalliques : la Chrysomèle de Banks (Chrysolina bankii) est toutefois moins chatoyante que la plupart de ses cousines. Pas de vert bleuté ou d’irisation clinquante mais un sobre bronze foncé dont la ponctuation grossière accentue le côté austère.

Le hasard d’une pause matinale sur une fleur d’hémérocalle met joliment en lumière ici une particularité immédiatement reconnaissable : le rouge orangé de la face ventrale, des pattes et des antennes. 

Sinon, comme toutes les chrysomèles, adultes et larves mangent des feuilles. Beaucoup de feuilles. Heureusement, voilà une espèce non spécialisée qui passe des lamiers aux plantains et aux diverses menthes sauvages. Sans rechigner sur les orties ! Autant dire que le jardin n’a guère à craindre. Sauf en cas de surnombre. Reste alors la collecte. Avec cette petite difficulté : lorsqu’elle se sent menacée, la Chrysomèle de Banks se laisse tomber au sol où elle joue (très bien et longtemps) la morte.

Chrysomèle de Banks sur hémérocalle.

On voit bien ici une autre particularité de la Chrysomèle de Banks : un épais bourrelet en bordure latérale du corselet.

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La Trichie fasciée

Trichie fasciée sur capitule d'échinacée.

Avec l’explosion florale du jardin et des haies, voici venu le temps de la Trichie fasciée. Magnifique membre de la famille des cétoines.

Trichie fasciée sur capitule d'échinée.On l’a déjà vue début juin se repaître de pollen sur les ronciers en fleurs. La Trichie fasciée (Trichius fasciatus) explore actuellement le jardin, de la Reine des prés aux rosiers en passant par les marguerites. Mais il est encore un peu tôt ici pour les premiers capitules d’échinacées.

Cousine de la Cétoine dorée et du Drap mortuaire, elle en diffère notamment par la forte pilosité rousse de son thorax. Par ses courts élytres également. Jaune pâle, marqués de larges taches noires, ils laissent entrevoir l’extrémité de l’abdomen, également velue, jaune plus ou moins vif.

Petit bijou lorsqu’elle butine, la tête enfouie parmi les étamines, elle est moins à son avantage lorsqu’elle se déplace. Dégingandée sur ses hautes pattes noires, elle n’est pas très à l’aise et préfère s’envoler pour passer d’une fleur à l’autre. Quoiqu’il en soit, en petit nombre, la Trichie fasciée n’est d’aucun danger au jardin. Bien au contraire. Ses larves participent à la décomposition du compost et surtout des bois morts.

Les échinacées viennent à peine de s’épanouir : le libre service de nectar et de pollen est encore un peu chiche !

Trichie commune sur fleur de ronce / Un jardin dans le Marais poitevin.

Un petit bijou dans la forêt d’étamines de la généreuse ronce des haies.

À l’escalade d’un épi d’Orchis pyramidal. Mais pas de nectar et, pour brouter les étamines, si belle soit-elle, l’Orchidée sauvage ne vaut pas la Ronce commune !

À la découverte des scabieuses du jardin.

Trichie fasciée du Spirée du Japon.

Du pollen à foison sur la Spirée du Japon.

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Le Sympétrum méridional

Sympétrum méridional, femelle.

Comme souvent chez les libellules, Madame Sympétrum méridional est plutôt jaune. Nuancée d’ocre et de vert, dans une impression générale claire.

Sympétrum méridional, femelle.

Au jardin, on a davantage l’habitude de croiser son cousin, le Sympétrum strié (S. striolatum), à l’affût sur une inflorescence ou sur un piquet de bambou. Le Sympétrum médional (S. méridionale) s’en distingue notamment par des sutures noires nettement moins marquées sur les plaques thoraciques. Les stries noires sur les cotés de l’abdomen aussi sont moins accentuées. Sur fond jaune chez la femelle, rouge chez le mâle.

La dominante jaune de cette femelle s’éclaircit de l’arrière vers l’avant, passant de l’ocre à la pointe de l’abdomen au verdâtre sur les côtés du thorax. Jusqu’au bord des yeux !

Il est vrai que la couleur est un critère à considérer avec prudence. Les dominantes évoluent souvent entre immatures, adultes et sujets vieillissants généralement plus sombres. En l’occurence, voici un détail qui, pour être discret, caractérise bien l’espèce : un très fin point noir sur les côtés du thorax. Présent chez le seul Sympétrum méridional, mâle et femelle, quelles qu’en soient les nuances colorées.

Sympétrum méridional, femelle.

Des stries abdominales estompées, des plaques thoraciques jaune clair quasi sans sutures noires et une petite tache noire caractéristique (flèche verte).

Et voilà Monsieur ! 

Le Sympétrum méridional, mâle.

Une dominante rouge orangé chez Monsieur, jusque sur les longs ptérostigmas.

Le Sympétrum méridional, mâle.

Sur les côtés du thorax, les plaques sont d’un brun uniforme sans sutures noires. Pattes à dominante jaune comme chez la femelle.

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