L’Andrène limpide

Andrène limpide (Andrena nitida) sur capitule de pissenlit.

Une abeille sauvage à pourpoint roux. Le solide Andrène limpide se distingue par un abdomen noir luisant presque glabre.

Andrène limpide (Andrena nitida) sur capitule de pissenlit.En cette fin d’hiver, les andrènes comptent parmi les abeilles sauvages les plus précoces du jardin. Ainsi l’Andrène limpide (Andrena nitida) dont le lumineux thorax roux retient l’attention. Le contraste est saisissant avec l’épais abdomen noir luisant, à peine rehaussé d’une fine pilosité latérale grise.

Massive (environ 15 mm), il s’agit ici d’une femelle. Sur les pattes arrière noires, les brosses de collecte, également foncées, grisâtre au trochanter, sont encore vacantes. Chaque chose en son temps.

D’abord prendre des forces, entre émergence et accouplement, avec la complicité des généreux pissenlits. La très prochaine explosion fleurie des haies et des arbres fruitiers donnera le signal : il y aura alors assez de nectar et de pollen disponibles pour approvisionner les futures larves. Pour la solitaire, il sera temps de creuser un nid et de pondre. Dans les prairies alentour ou les parties enherbées du jardin.

Andrène limpide (Andrena nitida) sur capitule de pissenlit.

L’incontournable pissenlit pour rassasier les abeilles solitaires émergentes.

Gare aux stylops !

Andrène stylopisé sur capitule de pissenlit.

Comme un onglet roussâtre inséré entre deux plaques abdominales de l’abeille sauvage. Tout juste émergée et déjà parasitée… Le stylops qu’elle héberge désormais ne la quittera plus. À la fois gîte et garde-mangé, la malheureuse n’y pourra mais. Confortablement encapsulé sur le dos de l’andrène, l’intrus lui pompera les fluides internes. Inexorablement.

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Papillons en hiver

Papillons en hiver : Citron sur primevère.

Des papillons en hiver : ils s’attardaient au jardin en novembre-décembre, les revoilà dès fin février. Les derniers sont les premiers !

Papillons en hiver : Vulcain sur laurier tin.Quelques papillons ne font pas le printemps… Nous sommes bien en hiver, pour quelques semaines encore. Mais il est vrai que les jours allongent et que, certains après-midi, sous le soleil, le thermomètre frise la quinzaine de degrés. Il n’en faut pas plus pour titiller les papillons hivernants. 

Ils ont passé la « mauvaise » saison à l’abri d’une haie, d’une grange, d’un grenier, entre le lierre et l’écorce d’un peuplier… Et toutes les occasions sont bonnes désormais pour se dégourdir les ailes. Notamment pour Monsieur Citron qui a déjà commercé ses longues allées et venues, le long des haies, en quête de l’âme soeur.

Le Tircis, le Paon-du-jour et le Vulcain ne sont pas en reste. Pour tous, le nectar est encore mesuré, avec toutefois quelques généreux pourvoyeurs : laurier tin, primevère, pâquerette, pissenlit et ficaire fausse-renoncule. Robert-le-Diable et la Grande-tortue manquent à l’appel. Ils ne devraient plus tarder.

Papillons zen hiver : bain de soleil pour le Paon sur jour.

Papillons en hiver : Tircis sur ficaire fausse-renoncule.

Ailes de braises aux bordures cendrées : et revoilà Robert le diable !

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Marronnier de février !

Marronnier de février : Andrène à pattes-jaunes sur Ficaire fausse-renoncule.

Ficaire fausse-renoncule et Andrène à pattes-jaunes : le « marronnier » de février avec ces deux précoces messagers du printemps.

Marronnier de février : Andrène à pattes-jaunes sur Ficaire fausse-renoncule.C’est un peu le marronnier de février. Chaque année, alors que l’hiver a encore quelques semaines devant lui, le jardinier-photographe traque au pied des haies l’un des tandems sauvages les plus précoces : la Ficaire fausse-renoncule (Ranunculus ficaria) et l’Andrène à pattes-jaunes (Andrena flavipes).

Cette saison, à force de pluies et de ciels gris, il aura fallu attendre la dernière ligne droite de février. Mais les voilà bien fidèles au rendez-vous. La ficaire commence à piqueter de jaune luisant les bords du halage et les peupleraies proches du jardin. Le signal est ainsi donné à l’Andrène à pattes-jaunes : il est temps d’émerger !

Avec une allure d’abeille domestique, c’est ici une femelle, bien reconnaissable à sa brosse de collecte jaune orangé aux pattes arrière. D’où le nom de l’espèce. L’abdomen est rayé de bandes fauves et se termine par un toupet de soies brun foncé. 

Pas de précipitation ! Il ne s’agit encore là que d’éclaireurs. La ficaire accueille traditionnellement les premiers butineurs mais le bal des abeilles sauvages n’aura lieu qu’en mars-avril. Quand les haies et le verger seront en fleurs.

Marronnier de février : Andrène à pattes-jaunes sur Ficaire fausse-renoncule.

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