Précieux gymnosome !

Gymnosome sur Bident feuillé.

Une jolie et discrète petite mouche auxiliaire : les larves du Gymnosome  parasitent notamment la Punaise verte.

Gymnosome sur Bident feuillé.Chez les Gymnosomes, alias les « Mouches coccinelles », l’abdomen est rebondi, luisant, jaune ou rouge orangé, orné d’un ligne médiane de figures géométriques noires. Des petites taches circulaires le plus souvent. D’où l’allusion aux coccinelles. Parfois comme ici des triangles.

Difficile d’en préciser l’espèce. Quoiqu’il en soit, cet individu ne déroge pas aux caractères dominants du genre. Petite taille (6-8 mm), naissance des ailes jaune, yeux rouge bordeaux, stabilisateurs blanchâtres bien visibles, pattes noires, longues et solides antennes… Par contre, membre de la grande famille des mouches tachinaires, il s’en distingue par l’absence de fortes soies noires tant sur l’abdomen que le thorax.

Reste le plus important : comme les autres tachinaires, les gymnosomes sont de précieux auxiliaires du jardin. Les femelles pondent en effet leurs oeufs un à un en ciblant les punaises. Notamment les Punaises vertes. Les larves y pénètrent et s’y développent aux dépends de leurs fluides internes. Elles y passent l’hiver pour en émerger au printemps et s’enterrer aussitôt en vue de leur pupaison.

Gymnosome sur Bident feuillé.

Pas d’alignement de triangles mais des petites taches circulaires pour ce Gymnosome qui évoque d’autant mieux la coccinelle. Ici sur les petites fleurs blanches de la Lycope d’Europe.

Une cousine

Une autre tachinaire : la Phasie crassipenne parasite également les punaises du potager.

En savoir plus : 

 

Un décor minimaliste

Discoellius zonalis sur Renouée poivre d'eau.

Des ailes fumées et un corps presqu’entièrement noir : le Discoellius zonalis, une guêpe solitaire ornée de trois bandes jaune vif. Très discrètement.

Discoellius zonalis sur Renouée poivre d'eau.Parmi les guêpes maçonnes du jardin, on se souvient du petit Eumène pomiforme et de son cousin au format XXL, l’impressionnant Eumène unguiculé. Dans une taille intermédiaire, voici le sobre Discoellius zonalis, un euménide plutôt rare. Ici sur la Renouée poivre d’eau.

Comme souvent dans la famille, l’abdomen, d’abord filiforme, présente un premier bourrelet, avant de s’épanouir en un élégant fuseau. Loin d’être massive, la silhouette allongée est alors plutôt harmonieuse : tête, thorax et abdomen s’équivalent ainsi dans leur plus grande largeur.

Discrètement velu et ponctué, surtout sur la tête et le thorax, le corps est à dominante noire. Il s’en faut de peu d’ailleurs qu’il le soit entièrement ! Trois bandes jaune vif font chichement exception. La première souligne l’étranglement abdominal. La plus large – légèrement échancrée – marque le renflement du fuseau. Enfin, immédiatement derrière, la troisième est réduite à une simple ligne. À peine visible. Un décor décidément minimaliste.

Source : 

Discoellius zonalis sur Renouée poivre d'eau.

Pas de confusion possible avec le grand Eumène unguiculé qui se distingue aisément par ses taches rouge-orangé et sa pointe abdominale largement marquée de jaune.

 

L’Araignée des marais

Dolomède commune sur les cailloux d'un gué.

Si la Dolomède commune marche sur l’eau pour « aller à la pêche », elle chasse aussi les insectes à l’affût sur la terre ferme…

Dolomède commune à l'affût sur une feuille morte flottant sur un fossé.Aussi à l’aise sur l’eau que dans la végétation des berges ! La Dolomède commune (Dolomedes fimbriatus), alias l’Araignée des marais, prend place ici sur les cailloux d’un gué. Là sur une feuille morte. À l’affût, elle peut ainsi « pêcher » larves, mollusques et mêmes alevins, tout en restant relativement l’abri des prédateurs…

En ce début d’automne, on rencontre surtout des individus immatures. Leurs pattes hérissées de soies noires sont encore verdâtres presque translucides. Thorax et abdomen commencent à peine à brunir. Adultes, ils  seront davantage sombres. Les bandes blanches latérales contrasteront alors plus fortement. De même que les deux lignes de points blancs sur l’abdomen.

Les jeunes Dolomèdes s’aventurent volontiers sur les prairies du marais. Jamais très loin d’un fossé ou d’une conche. Elles peuvent rester figées des heures, tapies au creux d’une feuille ou au revers d’une inflorescence. Pour saisir les insectes de passage. Des mouches surtout. Mais aussi des papillons ! Pas besoin de tisser une toile pour piéger une proie. Sur l’eau comme dans les herbes, il suffit de beaucoup de patience. Et d’une bonne détente le moment venu.

Source : 

La Dolomède commune, juvénile, vient de capturer un Azuré des nerpruns.

Venu butiner la menthe des champs, le petit Azuré des nerpruns s’est laissé surprendre. Il est vrai que le mimétisme de la jeune Dolomède était parfait !

Mouche capturée par une Dolomède commune juvénile.

Fin août 2021. À l’affût sur capitules de pulicaire.