
Les épis floraux de la Sauge farineuse sont très mellifères. À chaque butineur sa technique pour aller puiser le précieux nectar.
Originaire d’Amérique centrale, la Sauge farineuse (Salvia farinacea) apprécie la chaleur. Elle n’en a pas manqué depuis le printemps ! Généreux en nectar, ses hauts épis floraux bleu violacé sont toujours le rendez-vous des papillons, abeilles et bourdons en ce début septembre. Chacun avec sa technique.
Le long tube nectarifère est facile d’accès pour les abeilles. Elles vont ainsi droit au but en prenant aisément appui sur la large lèvre inférieure de la corolle. Pas de difficulté non plus pour le grand Flambé : il lui suffit de se présenter à la verticale et de s’accrocher aux fleurs voisines.
Le petit Azuré porte-queue est moins académique. Le plus souvent, il ne prend en effet pas appui sur la lèvre inférieure mais sur le tube nectarifère lui même. Parfois sur le côté. Qu’importe. Infailliblement la trompe se projette et se coude pour atteindre à rebours le Saint des saints. Un peu d’acrobatie pour une goutte sucrée !
Conseils pour le semi de la Sauge farineuse avec le site plandejardin-jardinbiologique.com

Comme les abeilles, les bourdons prennent appui sur la lèvre inférieure pour mieux projeter la langue au fond du tube nectarifère.


Même approche acrobatique pour l’Azuré commun : heureusement, la longue trompe des papillons se dirige et se coude à volonté !

Fin juillet 2021. Où la Sauge farineuse cache-t-elle ses petits sacs de pollen ? Le Syrphe ceinturé les a vite trouvés. Au creux de l’étroite lèvre supérieure de la corolle..


Elle a beau être abeille solitaire, l’Anthidie n’en a pas moins l’esprit tribal. Voire xénophobe. Elle a ici jeté son dévolu sur le grand chandelier d’une Salicaire proche du jardin. Et gare à tout butineur « étranger », même plus ou moins cousin, qui ose s’en approcher !
Il faut montrer pattes noires pour espérer profiter de la manne des petites fleurs pourpres. Mais pas seulement. Encore faut-il avoir les ailes fumées, deux petits points jaunes à l’arrière de la tête et, bien entendu, dix petites bandes jaune vif dessinant un grand V sur le fond noir de l’abdomen.



Pas aussi facile qu’on l’imagine la vie de papillon. Ce malheureux 

