Un étonnant vert jaune : la généreuse récolte de pollen mêlé de nectar aux pattes arrière de la très active Mélitte de la salicaire.
On a déjà vu ici une petite mélitte noire, abeille sauvage inféodée aux panicules jaune d’or de la Lysimaque. Voici une de ses cousines, la Mélitte de la Salicaire (Mellita nigricans), elle aussi liée aux zones humides.
Comme la plupart des membres du genre, son régime alimentaire exclusif facilite sa découverte. En l’occurence, au coeur de l’été, auprès de la Salicaire commune (Lythrum salicaria).
Si la dominante est également noire, les bandes abdominales blanches y sont plus prononcées et régulières que chez la Mélitte de la Lysimaque. Et, loin d’être nu, le thorax présente une fourrure légère, brun-roux, dont on perçoit quelques échos sur le premier et le dernier segments de l’abdomen.
Chargées de pollen mêlé de nectar, les brosses des pattes postérieures prennent une couleur incomparable. Entre jaune et vert. De quoi garnir les réserves des futures larves. Une progéniture difficile : du pollen de salicaire sinon rien !
L’autre mélitte du Marais poitevin
L’autre Mélitte du Marais poitevin est, elle, inféodée à la Lysimaque qui lui donne son nom.
En savoir plus :
- Bellmann 2019, Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux & Niestlé.
- Boyer 2015, Abeilles sauvages, Ulmer.
- Vereecken 2018, Découvrir et protéger nos abeilles sauvages, Glénat.
- Melitta nigricans avec la galerie du Monde des insectes
- Inventaire national du patrimoine naturel (INPN)
