Les graines du Laurier rose

Laurier rose, expulsion des graines / Un jardin dans le Marais poitevin.

Quand le bouturage du laurier rose est si facile, avec un racinage dans un simple verre d’eau, à quoi bon récolter ses graines ? Laissons-les au vent…

Laurier rose, expulsion des graines / Un jardin dans le Marais poitevin.Evidement, le spectacle est moins éblouissant qu’en plein été ! Mais, pour peu que le soleil de janvier s’en mêle un peu, la maturité des fruits secs du laurier rose (Nerium oleander) se fait aussi délicate qu’explosive. 

Les milliers de petites fleurs sont tombées depuis longtemps. Elles ont fait place à des grappes de longues gousses. Vertes puis brunâtres. Noires désormais. Leur ouverture progressive permet d’admirer le parfait alignement des graines et de leur plumet sagement resserré au creux des deux étroites loges accolées.

En séchant, les demi-gousses ne tardent pas à se tordre et se recroqueviller. Un peu à la manière de l’Epilobe, les graines ainsi expulsées épanouissent aussitôt leur plumet. Comme autant de ressorts. Les longs poils fauves s’entrecroisent. Et le gracieux désordre améliore la prise au vent. N’est-ce pas le but du jeu ? 

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Laurier rose, expulsion des graines / Un jardin dans le Marais poitevin.

Feuilles, fleurs, fruits : ne pas oublier que toutes les parties du Laurier rose sont toxiques. Mieux vaut ne pas laisser les enfants jouer avec les gousses et les graines…

Graines à longue aigrette de l'Épilobe velu.

En séchant, les fines gousses de l’Épilobe libèrent des centaines de graines plus échevelées encore et livrées elles aussi au gré du vent…

Tenaces les oeilletons !

Artichaut, oeilleton / Un jardin dans le Marais poitevin.

Abandonnées depuis le printemps au tas de compost, les jeunes pousses d’artichaut ne sont pas avouées vaincues. Les voilà de retour.

Artichaut, oeilleton / Un carton dans le Marais poitevin.Quand on sélectionne les oeilletons d’une vielle souche d’artichaut, pour créer une nouvelle planche, il y a nécessairement quelques rebuts. Au printemps dernier, sans trop de regrets, ils sont partis sur le tas de compost, rejoints pêle-mêle par tout ce que le jardin produit de déchets verts. Avec in fine une épaisse couche de feuilles mortes pour linceul en fin d’automne.

Mais l’artichaut a parfois la vie dure ! Après un long été de dormance, deux vigoureux oeilletons ont ainsi émergé des feuilles mortes au début de l’hiver. Une telle ténacité appelle le respect. Et une seconde chance. Pour l’heure, laissons les deux rescapés parfaire leur enracinement. Au printemps, ils iront rejoindre leur ancienne fratrie. Avec une bonne dose de ce compost qui leur réussit si bien.

Conseils pour la culture bio de l’artichaut avec le site plandejardin-jardinbiologique.com

Mi-mai 2020. Un an plus tard, les oeilletons rescapés ont trouvé leur place. La récolte s’annonce bonne…

Une bêche bien tranchante suffit pour détacher un rejet (oeilleton) du pied mère de l’artichaut. La coupe doit être franche et nette. Le rejet doit posséder quelques racines. Il est préférable de diminuer le feuillage des deux tiers pour faciliter la reprise.

Photos Fernand ©

 

La mineuse du bouton d’or

Mineuse du bouton d'or / Un jardin dans le Marais poitevin.

Heureusement, la mineuse du bouton d’or est très spécialisée. Elle ne touche pas aux légumes. Ses cousines passeront-elles bientôt à l’attaque ? Vigilance, vigilance !

Mineuse du bouton d'or / Un jardin dans le Marais poitevin.Dans la grande famille des « mineuses », le jardin n’a hérité pour l’heure « que » de celle du bouton d’or ! Poireaux, choux, oseille et ail, notamment, en sont épargnés. Les arbres fruitiers aussi. Croisons les doigts.

Les mineuses ? Des petits insectes qui installent leurs larves entre les deux épidermes des feuilles, de façon très spécialisée. Ici, c’est une mouche, la petite Phytomysa ranunculi, dont les minuscules asticots « minent » exclusivement les feuilles des renoncules, notamment du bouton d’or.

Par transparence, les galeries sont très visibles. On y perçoit même l’asticot, ses excréments et parfois, en bout de galerie, la petite pupe qui, bientôt, se transformera à son tour en mouche.

Tant qu’il s’agit du bouton d’or ! Mais à la moindre alerte sur les légumes, mieux vaut arracher et brûler les plants atteints. Sans attendre la prolifération. Et la transformation du potager en champ de mines !

Mineuse du bouton d'or / Un jardin dans le Marais poitevin.

Une autre mineuse. Sur les feuilles d’oseille. Cette fois, pas d’état d’âme. II faut supprimer et brûler toute les feuilles atteintes.

Ici, c’est la larve de la Mouche de l’oignon qui a investi l’ail encore vert. Une inspection de la planche s’impose. Y compris sur les planches voisines d’oignons, poireaux et échalotes.

Photos Fernand ©