La Mésange charbonnière

Mésange charbonnière / Un jardin dans le Marais poitevin.

Si elle préfère les bosquets et les haies, la Mésange charbonnière fait régulièrement son petit tour au jardin. Reste-t-il quelques insectes sous le lichen des fruitiers ?

Mésange charbonnière / Un jardin dans le Marais poitevin.Un peu plus grande et voyante que la nonnette et la bleue, la charbonnière (Parus major) ne fait pas bande à part pour autant. Elle est même plutôt de bonne compagnie. Lorsqu’elle passe au verger, elle se mêle volontiers aux autres mésanges. Avec son costume aux couleurs bien marquées, pas de risque de confusion.

La bavette noire de la nonnette se prolonge chez elle en une longue « cravate » qui barre entièrement le jaune vif de la poitrine et de l’abdomen. Mais le regard est surtout attiré par la blancheur éclatante des joues. Sous une large calotte noire qui déborde sur la nuque et le cou. Le reste est plus neutre. Quelques reflets bleutés sur les ailes et la queue, verdâtres sur le dos.

Comme la plupart des passereaux du jardin, la Mésange charbonnière ne dédaigne pas les graines de la mangeoire en cette saison. Mais on sent bien que c’est par défaut. Vivement le retour des insectes !

Sources : 

Mésange charbonnière / Un jardin dans le Marais poitevin.

Rarement au sol comme le Pinson des arbres, la Mésange charbonnière préfère fouiller lichen et mousse des arbres fruitiers.

 

La Mésange bleue

Mésange bleue / Un jardin dans le Marais poitevin.

De moins en moins d’insectes à becqueter. Mais la Mésange bleue s’adapte. Tant qu’il y aura des baies et des graines…

Mésange bleue / Un jardin dans le Marais poitevin.Dans la série des petites acrobates auxiliaires du verger, après la Sittelle et la Mésange nonnette, voici sans doute la plus familière. La Mésange bleue. Comme ses commensales, elle met à profit ses longs doigts solidement griffus pour s’agripper n’importe où et dans n’importe quelle position. Rien ne l’arrête dans son exploration des troncs et des branches des fruitiers. Lichens, mousses, crevasses de l’écorce : elle fouille sans relâche à la recherche d’insectes.

Mais il faut se faire une raison : été indien ou pas, l’hiver approche. L’abondance touche à sa fin. Même les araignées commencent à se calfeutrer… Heureusement, la Mésange bleue sait aussi se faire végétarienne. Baies et graines sont encore disponibles un peu partout dans les haies alentour. Pas besoin d’aller bien loin. Tant mieux. Le verger compte sur elle au printemps prochain.

Par plaques, le lichen recouvre çà et là l’écorce des vieux fruitiers. Un véritable garde-manger !

Parmi les baies hivernales, la mésange bleue apprécie particulièrement celles du gui accrochées aux peupliers du marais. Elle passe généralement après la Fauvette à tête noire et la Grive draine pour se délecter de leurs restes, collés aux branches comme autant de petits chewing-gums. Elle participe ainsi à la limiter la propagation du parasite.

 

 

Quand la fourche-bêche est sortie

Merle noir / Un jardin dans le Marais poitevin.

Il y a des signes qui ne trompent pas. Surtout l’oeil avisé d’un merle noir. Une fourche-bêche, un tas de feuilles mortes, des turricules dans les allées… C’est du lombric assuré au menu !

Merle noir / Un jardin dans le Marais poitevin.Le virus Usutu qui sévit un peu partout en France, touchant notamment le Merle noir, ne semble pas avoir atteint les bords de Sèvre. Certes plus discrets cet été sous la canicule, la petite troupe familière du jardin est toujours là. 

Un seul couple y niche. Dans une haie. Les autres ne font que passer. Même s’il n’y a plus de cerises ou de fraises à becqueter. Pas plus que de pommes ou de poires au sol à disputer aux guêpes et aux frelons.

Mais il y a mieux encore. Surtout quand la fourche-bêche est sortie ! C’est l’assurance de quelques vers dès que le jardinier aura le dos tourné. Sinon, il suffit de fouiller les matelas de feuilles mortes accumulés sur les massifs. Sans parler que tous ces turricules dans les allées du jardin. Quel plaisir pour le merle noir d’aller y déloger les lombrics… En attendant d’en transmettre l’art et la manière aux merleaux le printemps prochain

En savoir plus sur le virus Usutu et son impact sur les oiseaux

Merle noir / Un jardin dans le Marais poitevin.