Le Gomphe à pinces

Gomphe à pinces, mâle.

Canicule oblige, Monsieur Gomphe à pinces chasse plutôt au petit matin. Avant que le jardin ne suffoque sous la chape brûlante.

Fondu dans les couleurs déjà jaunissantes de ce coin de jardin, Monsieur Gomphe à pinces (Onychogomphus forcipatus), alias le Gomphe à forceps, est ici à l’affût. Ailes transparentes, yeux verts nettement séparés, face, thorax et abdomen en jaune et noir…. Il se laisse volontiers approcher.

L’espèce doit son nom aux « appendices anaux » du mâle. Rien à voir avec la fonction digestive des libellules. C’est plutôt lors de leurs acrobatiques accouplements que les dits-appendices sont utiles. Pour s’accrocher l’un l’autre. Ils sont ici assez spectaculaires. Trois crochets forment ainsi une véritable petite « pince à sucre ». On imagine l’efficacité du dispositif. Agripper l’arrière de la tête de Madame. Puis l’immobiliser pendant toute la durée de l’opération qui peut s’éterniser… Bonjour la tendresse ! 

Gomphe à pinces, mâle.

Un très proche cousin

Le Gomphe à crochets (Onychogomphus uncatus) se distingue notamment par ses yeux franchement bleus.

En savoir plus :

 

L’Andrène nigrospina

Andrène nigrospina femelle.

Dans la série des abeilles noires, l’Andrène nigrospina se distingue par des brosses de collecte blanches aux pattes arrière.

Andrène nigrospina femelle.Une abeille sauvage noire. Les exemples ne manquent pas au jardin. La Charpentière bien-sûr, noire uniformément. L’Andrène agile dont quelques touffes blanches animent face, thorax et abdomen. L’Andrène cendré qui doit son nom à deux larges bandes grises thoraciques… Ici, avec l’Andrène nigrospina, le distinguo saute aux yeux.
Outre une discrète pilosité grise sur le thorax et la tête, la blancheur des brosses de collecte de la femelle fait la différence. L’occasion de bien visualiser d’une part le manchon de soie très dense des pattes arrière et, autre part, la touffe de poils à la base de celles-ci. Pareillement équipée, Madame peut largement « charger la mule » lorsque la récolte bat son plein.
L’Andrène nigrospina n’a pas de nom vernaculaire français, sinon l’Andrène charbonneuse, appellation adoptée en Belgique. L’espèce est terricole. Avec une seule génération annuelle, elle est surtout visible en fin de printemps. Pas de chance cette année avec une courte période de vol marquée par la canicule.
Andrène nigrospina femelle.

Quelques autres abeilles noires

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En savoir plus

  • Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, 2022, Heiko Bellmann, Delachaux & Niestlé.
  • Andrena nigrospina avec le site Les cahiers nature de Jessica.

 

La Sylvaine

Sylvaine sur verveine de Buenos Aires.

La Sylvaine sait prendre son temps lorsqu’elle butine. Mais, au moindre dérangement, elle se volatilise avec une incroyable vivacité.

Sylvaine sur lavande.Voilà un petit papillon taillé pour les démarrages en trombe ! Avec de petites ailes nerveuses, ramassées sur un corps trapu, pour ne pas dire courtaud… N’essayez pas de le suivre des yeux, il est bien trop vif et rapide pour vous… Rassurez-vous, si la source de nectar lui a plu, la Sylvaine (Ochlodes sylvanus) ne tardera pas à revenir.

Actuellement, elle apprécie tout particulièrement la Verveine de Buenos Aires, la Lavande officinale et les oeillet d’Inde. Elle ne dédaigne les fleurs sauvages : notamment la Brunelle commune des allées et les ronces en fleurs des haies. Au bord du halage, enfin, elle est familière des inflorescences de chardon et de cardère.

Outre de grands yeux sombres, la Sylvaine arbore de solides antennes en forme de massues. Elle se distingue encore par la couleur de ses ailes : fauve verdâtre dessous, lumineux orangé bordé et veiné de brun dessus. Des ailes disposées de façon originale au repos. Antérieures et postérieures sont ainsi ramenées vers l’arrière et forment entre elles un angle de 45°. Prête à partir au quart de tour ! 

Sylvaine sur Brunelle commune.

Galerie

Sylvaine sur un épi de cardère.

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