Zinnias rescapés !

Zinnias rescapés.

Bel exemple de survie sous les canicules à répétition ! Les zinnias rescapés régalent malgré tout les butineurs de septembre.

Sacrée pièce montée ! Une belle gourmandise digne d’une future reine bourdon.

Semés au printemps, les zinnias du jardin ont végété tout l’été. Du moins ceux qui, tout juste enracinés, ont survécu à la canicule de juin. Figés en mode survie, toujours en boutons, ils ont tant bien que mal enduré les touffeurs de juillet puis d’août. Pour un peu, on les aurait arrachés et mis au compost.

Allons donc ! Comme par magie, les premières averses et la relative douceur de septembre ont réveillé tout ce beau monde. De conserve avec les cosmos et les ipomées notamment, les zinnias rescapés sont assez vite sortis de leur longue léthargie.

Oh bonnes gens ! Les voilà plutôt chétifs, atteignant 50 centimètres à grand peine, mais bien fleuris. N’est-ce pas là l’essentiel ? Alors, une fois encore, au creux de leur écrin aux vives couleurs, les couronnes d’or font merveille auprès des butineurs. La Belle-dame et le Souci, sans oublier le Bourdon terrestre et l’Abeille domestique, font honneur aux petits fleurons jaunes. On n’y croyait plus !

Zinnias rescapés et abeille domestique.

Vite, des graines ! Après une si longue torpeur, qu’importe la hauteur et l’ampleur des ramures : chaque pied de zinnia va à l’essentiel. Épanouir quelques fleurs et les confier aux butineurs…

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Panicaut, piquante séduction

Le Panicaut, alias de Chardon bleu.

On l’appelle parfois le Chardon bleu, le Panicaut n’est pas pas moins un grand séducteur. Qui sait prendre son temps.

Rien à voir avec le chardon. Sinon les épines. Mais il est bien bleu. Du moins le devient-il progressivement. Tiges, feuilles, bractées et capitules naturellement. C’est même là le signal auquel les butineurs ne résistent pas. Pollen et nectar sont à disposition. Qu’on se le dise !

Séduire, d’accord, mais pas tout d’un coup. Il faut savoir faire durer le feux d’artifice sur la grande carcasse rameuse. Tout commence, par vagues ascendantes, au plus près des collerettes de bractées. Et quand les capitules centraux envoient ainsi leurs premières salves, leurs satellites sont encore loin de leur maturité. 

Les fleurons ont une drôle d’allure. Pas de pétales ? Voire. Cinq en vérité. Bleus bien sûr. Mais recourbés vers l’intérieur comme pour mieux protéger les deux stigmates qui émergent au centre. On ne saurait être plus clair : c’est là qu’il faut passer la langue. Ou la trompe ! 

Mine de rien, les étamines ont déjà sorti le grand jeu. Impossible d’éviter leurs anthères bleu foncé chargées de pollen. Abeilles, coléoptères, papillons et même l’Isodonte mexicaine, se chargeront de la diffuser.

Le Panicaut, alias de Chardon bleu.

Le Panicaut et les guêpes

Ses larves mangent des sauterelles mais pour l‘Isodonte mexicaine, c’est pollen et nectar.

Le plein d’énergie pour l’Eumène unguiculé, une guêpe potière XXL, avant de partir en chasse de chenilles, la pitance de ses larves.

La Scolie hirsute, alias la Guêpe du vers blanc, et ses solides antennes en forme de massue.

Le Poliste gaulois en chasse perpétuelle autour et sur les fleurs : des insectes pour lui même et pour les boulettes protéinées de ses larves.

 

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L’Heuchère sanguine

Heuchère sanguine et abeille domestique.

Ne comptez pas sur l’Heuchère sanguine pour en mettre plein la vue ! Quoi que. Il suffit de s’y arrêter un peu. Délicate découverte.

Eucère sanguine et petite ouvrière du Bourdon des champs.Elle souffre un peu de la concurrence de ses opulents voisins. Notamment des Scabieuses, irrésistibles auprès des papillons. Et des Penstemons qui, quelle qu’en soit la couleur, vont tellement comme un gant aux bourdons ! Mais, pour faire moins d’esbrouffe, l’Enchère sanguine (Heuchera sanguinea) ne manque cependant pas de charmes.

Tout ici respire le raffinement. Du coussin de feuillage vert tendre aux fines et dansantes hampes florales. Loin de la cohue alentour, nectar et pollen y semblent autant d’offrandes réservées à quelques butineurs esthètes !

Des centaines de clochettes, cramoisies ici, rouge orangé là, sonnailles précieuses, tout en légèreté. La bordure festonnée des corolles fait ainsi alterner larges lobes rouges et fines oves laiteuses. Pour mieux cibler l’essentiel. Les cinq petites perles jaunes de pollen puis les deux carpelles dressés du pistil. Délicat passage obligé pour atteindre la libation sucrée qui suinte tout au fond.

Heuchère sanguine et Syrphe ceinturé.

Si abeilles et bourdons doivent tirer longuement la langue pour atteindre le nectar, le Syrphe ceinturé se contente de lécher les petits sacs de pollen des étamines en bordure de la corolle.

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