La Campanule des murailles

Abeille sur fleur de Campanule des murailles / Un jardin dans le Marais poitevin.

La Campanule des murailles n’est pas difficile. Quelques fissures lui suffisent pour coloniser un trottoir ou un mur. Tant mieux !

Elle est venue là spontanément. En compagnie de l’Oxalis corniculé et la Violette. Les trois sauvageonnes ont pris leurs aises. Au pied des murs de la maison comme au long de la ruelle conduisant au port. Elles y voisinent avec la Belle de nuit en été et, au début du printemps, avec quantité de fleurs sauvages.

En cette saison, la Campanule des murailles prend évidemment le dessus. A vrai dire, elle ne disparait jamais vraiment. Après la canicule estivale, elle fait souvent un baroud d’honneur au milieu de l’automne. Et l’hiver dernier, intrépide, on l’a même vue refleurir à Noël !

Abeilles, syrphes et bourdons s’en donnent à coeur joie dans ce foisonnement bleu rosé. Et qu’importe si les petites clochettes fanent vite une fois fécondées : d’innombrables petits boutons violacés sont déjà prêts à prendre le relais.

La Campanule des murailles ne craint qu’une seule chose : la pluie battante qui malmène son port fragile et écrase ses touffes légères. Cela dit, la pluie peut venir. On ne va pas s’en plaindre !

En savoir plus sur la Campanule des murailles avec le site quelleestcetteplante.fr

En cette saison, la Campanule des murailles  prend évidemment le dessus.

Début mai 2021. Avec la visite du petit Bourdon des prés.

Cinq étamines au fond de la corolle et un long style central porteur de trois stigmates enroulés.

 

La Cétoine dorée

Plus verte que dorée et macules blanchâtres transverses : dans les haies, sur les premières inflorescences de Cornouiller sanguin.

Évidemment elle peut malmener quelques fleurs mais que serait le jardin au printemps sans la compagnie de la rutilante Cétoine dorée ?

Cétoine dorée, vert-bronze, quelques taches blanc-crème au bord et à l'extrémité des élytres / Un jardin dans le Marais poitevin.À vrai dire, sa couleur dominante épuise le plus souvent toutes les nuances du vert. Et ses reflets métalliques évoquent davantage le cuivre que l’or. Qu’importe. La Cétoine dorée (Cetonia aurata) a des allures de bijou. D’autant qu’on la découvre le plus souvent au creux des fleurs. Et pour cause ! 

Comme ses cousines, le Drap mortuaire et la Cétoine marbrée notamment, elle broute plus qu’elle ne butine. Amatrice de nectar et de pollen, elle ne se contente pas de lécher nectaires et anthères. Elle les boulotte ! Autant dire que, là où elle passe la fructification est souvent compromise. Pas de quoi s’affoler tant qu’il n’y a pas véritablement d’invasion. Sinon, il suffit de ramasser le surnombre. Elle est si facile à repérer et à « cueillir » !

En fin de printemps, les femelles recherchent des matières végétales en décomposition pour y installer leurs oeufs. Vieille souche ou tas de compost notamment. Les larves vont s’y développer pendant deux à trois ans. Les meilleurs composts passent ainsi par cette « digestion ». On pardonnera donc volontiers aux cétoines quelques fleurs grignotées !

En broutant les étamines, la Cétoine dorée « castre » les fleurs de pommier. Pas de panique ! Quelques pommes en moins sans doute mais les pommiers ne sont-ils pas toujours trop chargés ?

Il faut savoir être un peu équilibriste pour brouter le pollen du chèvrefeuille !

La tournée des grands ducs, d’un artichaut en fleurs l’autre…

L’amour ne coupe pas l’appétit de Madame Cétoinedorée qui poursuit son festin sur la rhubarbe en fleurs.

Quelques cousines

Trois cétoines moins rutilantes : la petite Cétoine à tarière, thorax et élytres noirs, rehaussés de macules blanchâtre informes…

… le Drap mortuaire, alias la Cétoine demi-deuil, au thorax et aux élytres noirs, ornés de nombreuses mouchetures symétriques….

… et la Cétoine marbrée : quelques reflets bronze sur une dominante plus sombre et une silhouette plus massive que sa cousine dorée.

 

Le Buisson de beauté

Glycine et Buisson de beauté / Un jardin dans le Marais poitevin.

Bien-sûr, le Buisson de beauté se suffit à lui-même. Mais puisque que la glycine s’invite, ne boudons pas notre plaisir !

Corolle du Buisson de beauté, semi orangé sur la lèvre inférieure à trois lobes pour guider les pollinisateurs / Un jardin dans le Marais poitevin.La glycine se mêle au Kolwitzia amabilis, alias le Buisson de beauté, dans la courette près de la maison. Superbe duo printanier aux couleurs tendres pour une floraison aussi généreuse que parfumée.

Les interminables tiges coureuses de la glycine prennent un malin plaisir à s’insinuer dans la ramure souple de son compère. Mieux vaut y veiller, avec une taille de fin d’hiver puis en fin de floraison, pour éviter un envahissement intempestif. Car le Buisson de beauté a besoin de se sentir libre pour donner le meilleur de lui-même.

Il en vaut la peine ! Sur fond de feuillage vert foncé, ses grappes serrées sont réjouissantes. D’abord rouge vif, la multitude de boutons éclate bientôt en de foisonnantes guirlandes de petites fleurs blanches, délicatement nuancées de rose. Les corolles à deux lèvres lobées s’ouvrent largement sur le tube nectarifère. Avec une subtile dentelle orangée sur les trois lobes de la lèvre inférieure. Pour guider les pollinisateurs. Et principalement les bourdons de tous poils !

Source : 

Kolwitzia amabilis, alias le Buisson de beauté / Un jardin dans le Marais poitevin.

La généreuse floraison parfumée explose en mai-juin sur les rameaux de l’année précédente.