La mineuse du bouton d’or

Mineuse du bouton d'or / Un jardin dans le Marais poitevin.

Heureusement, la mineuse du bouton d’or est très spécialisée. Elle ne touche pas aux légumes. Ses cousines passeront-elles bientôt à l’attaque ? Vigilance, vigilance !

Mineuse du bouton d'or / Un jardin dans le Marais poitevin.Dans la grande famille des « mineuses », le jardin n’a hérité pour l’heure « que » de celle du bouton d’or ! Poireaux, choux, oseille et ail, notamment, en sont épargnés. Les arbres fruitiers aussi. Croisons les doigts.

Les mineuses ? Des petits insectes qui installent leurs larves entre les deux épidermes des feuilles, de façon très spécialisée. Ici, c’est une mouche, la petite Phytomysa ranunculi, dont les minuscules asticots « minent » exclusivement les feuilles des renoncules, notamment du bouton d’or.

Par transparence, les galeries sont très visibles. On y perçoit même l’asticot, ses excréments et parfois, en bout de galerie, la petite pupe qui, bientôt, se transformera à son tour en mouche.

Tant qu’il s’agit du bouton d’or ! Mais à la moindre alerte sur les légumes, mieux vaut arracher et brûler les plants atteints. Sans attendre la prolifération. Et la transformation du potager en champ de mines !

Mineuse du bouton d'or / Un jardin dans le Marais poitevin.

Une autre mineuse. Sur les feuilles d’oseille. Cette fois, pas d’état d’âme. II faut supprimer et brûler toute les feuilles atteintes.

Ici, c’est la larve de la Mouche de l’oignon qui a investi l’ail encore vert. Une inspection de la planche s’impose. Y compris sur les planches voisines d’oignons, poireaux et échalotes.

Photos Fernand ©

Des loches en étrenne !

Loche sur feuille d'artichaut / Un jardin dans le Marais poitevin.

Il ne manquait plus que les loches s’en mêlent ! Sans crier gare. Et avec un bel appétit. Cet hiver est décidément surprenant.

Loche / Un jardin dans le Marais poitevin.Après les chenilles de la Piéride, les loches ! Et dire qu’il n’y en a pas eu de tout l’été. Canicule oblige. Ni même en automne. Il a fallu donc attendre Noël pour voir les limaces réapparaître. En force. Mais d’une seule espèce. Allez savoir pourquoi !

De grosses loches claires marbrées de brun qui, semble-t-il, n’avaient pas mangé depuis quelque temps. Elles se sont concentrées sur deux cibles privilégiées : les artichauts et les choux blancs. Dommage qu’hérissons, carabes et staphylins soient quant à eux restés en « mode hiver ». Ils auraient pu se régaler.

Des loches, en veux-tu, en voilà, mais pas d’escargots. Ils semblent raisonnablement calfeutrés dans les haies. Même s’il ne faut jurer de rien cette année. Va-t-on voir ressortir les Petits gris pour le Jour de l’an ?

Loche / Un jardin dans le Marais poitevin.

Faute de hérissons et autres prédateurs en cette saison, pas d’autres solutions que la collecte.

Pas de trêve des confiseurs cette année pour les ravageurs. Quelques jours avant Noël, ce sont les chenilles de la Piéride qui sont passées à l’attaque ! Le revers d’un long été indien. L’interminable douceur de l’automne a permis l’éclosion des oeufs qui, normalement en cette saison, sont éliminés par les premières gelées.

Photos Fernand ©

 

La phacélie prépare le printemps

Phacélie / Un jardin dans le Marais poitevin.

Tout dort au jardin en décembre ? Voire. Pendant les mois d’hiver, la phacélie décompacte et nourrit le sol du potager.

Phacélie / Un jardin dans le Marais poitevin.

En hiver, le jardin est moins au repos qu’on ne le dit ! Discrètement, la phacélie est au travail et prépare le prochain printemps. En perspective des premières plantations et de l’accueil des premiers butineurs.

Pendant ce temps-là, fraises, artichauts, aromatiques, bulbes et vivaces sont plus ou moins en dormance. Mais choux, épinards, salades, raves et mâche, notamment, n’ont pas dit leur dernier mot. Loin de là. Et, déjà, les premières pousses d’ail, d’échalote, d’oignon, de petit pois et de fève sortent de terre.

Engrais vert

Reste qu’un bonne moitié du potager est en attente des beaux jours. Pour lui éviter lessivage et bétonnage sous les pluies d’hiver, une partie a reçu un couvert de feuilles mortes, une autre d’engrais vert, en l’occurrence de phacélie. Semée en automne, elle fleurira dès les premiers beaux jours. Et ses racines et son dense feuillage qui évoque la fougère auront fait le job. Décompactage et fixation d’azote. Fauchée au fur et à mesure des besoins, elle sera incorporée au sol qui, ainsi enrichi, après quelques semaines, sera prêt à accueillir les premières plantations. Notamment de tomate.

En savoir plus sur les engrais verts au jardin avec le site plandejardin-jardinbiologique.com

Dès les premiers beaux jours, la généreuse floraison de la Phacélie constitueront un excellent comité d’accueil pour les butineurs, abeilles, bourdons et papillons. Ici, la petite Aurore.

Le petit Bourdon des prés parmi les longues étamines violacées de la phacélie.

Amateur de pollen, le Lepture fauve ne résiste pas à celui de la phacélie.

Photos Fernand ©