Oxalis et vers gris : ça c’est fait !

Il n’y a pas de baguette magique pour s’en débarrasser. Oxalis et vers gris appellent un ramassage consciencieux. Autant profiter du bêchage d’automne.

Bulbilles de l'Oxalis / Un jardin dans le Marais poitevin.Sans être forcené de la fourche-bêche, il faut bien admettre qu’il y a là l’occasion sinon de stopper, au moins d’amoindrir la double invasion – oxalis et vers gris – dont le potager a souffert cet été.

Chenille de la Noctuelle / Un jardin dans le Marais poitevin.D’abord le faux trèfle. Heureusement, les bulbilles rose-orangé sont faciles à repérer. La collecte est certes fastidieuse mais c’est la seule manière d’éviter l’envahissement printanier de l’oxalis. 

Et en même temps les vers gris. Là, ça se complique. Car les chenilles de la Noctuelle ne sautent pas aux yeux. Elles s’enroulent par réflexe et, mêlées à la terre, passent presqu’inaperçues.  Ce n’est qu’au soleil qu’apparaissent leurs pointillés noirs, blancs et orangés, leurs petites pattes et leur bouche si vorace.

Oxalis et vers gris : il en restera sans doute. Voilà du moins deux cases cochées dans la liste des bonnes résolutions de fin d’année.

Bulbilles de l'Oxalis / Un jardin dans le Marais poitevin.

Mieux vaut ne pas compter sur le motoculteur pour se débarrasser des bulbilles du faux trèfle. Il ne fera que les disperser.

Fleurs de faux trèfle.

Les fleurs de l’Oxalis sont certes charmantes. Mais le faux trèfle est difficile – pour ne pas dire impossible – à contenir.

Ne pas confondre le vers gris, qui est une chenille, avec le tout aussi redoutable vers blanc, larve du hanneton, qui sévit souvent parmi les racines des jardinières.

 

La grande lessive

Pots et jardinières / Un jardin dans le marais poitevin.

Pots et jardinières ont vu s’éteindre une à une leurs fleurs annuelles. Avant les gelées, mieux vaut les nettoyer et les mettre à l’abri.

Après les piquets et les tuteurs, il est temps de faire hiverner pots et jardinières !  Du moins pour les annuelles. Inutile d’espérer garder le terreau pour le printemps prochain. Au mieux il est épuisé, submergé par le système racinaire des plantes de l‘année. Au pire quelques insectes indésirables y ont installé leurs larves. Gare aux vers blancs : les hannetons adorent les jardinières !

Une seule chose à récupérer : les débris de tuiles placés au fond des pots pour favoriser le drainage mais dont la porosité, surtout, permet de garder une certaine fraicheur aux potées. 

Après quoi, c’est la grande lessive ! Jet d’eau, brosse et savon noir. Un après-mid au soleil et remisage. Les gelées peuvent venir, pots et jardinières ne claqueront pas.

Pots et jardinières / Un jardin dans le Marais poitevin.

Photos Fernand ©

 

Chardons : petite corvée pour l’hiver

Chardons / Un jardin dans le Marais poitevin.

Si chardons et cirses séduisent les butineurs en été, trop c’est trop au jardin. Reste à prendre son courage – et la gouge à asperges – à deux mains !

Une gouge à asperge pour extirper la racine des chardons / Un jardin dans le Marais poitevin.Le vent aidant, les graines venues des haies, des fourrés et des prairies alentour n’épargnent évidemment pas le potager. Notamment celles des chardons. Gare à l’envahissement !

Inutile de compter sur la tondeuse. Elle maintient certes les chardons au raz du sol mais ils ont la vie dure. Et en s’étalant, ils étouffent herbe et trèfle. La tentation est alors grande de prendre la binette. Quelques coups de tranchant bien placés et voilà les jeunes pousses qui volent !

Ce n’est hélas que partie remise. Tant que la racine est en terre, chardons et cirses repoussent. Et quelle racine ! Verticale, très profonde, elle est aussi malheureusement drageonnante. Le plus efficace est d’en extirper le maximum à l’aide d’une gouge à asperges. Bien mieux qu’en été, avec une terre détrempée en cette saison, l’opération est un jeu d’enfant. Tant mieux. Car il faudra sans doute recommencer. Encore et encore. Jusqu’à épuisement des drageons.

On pourra en garder un ou deux pieds, en périphérie du jardin, pour les conduire à fleurs dont raffolent les butineurs. En prenant soin, le moment venu, de ne pas laisser les graines partir au vent.

Une gouge à asperge pour extirper la racine des chardons / Un jardin dans le Marais poitevin.

Rien de tel que la gouge à asperge pour extirper les racines pivotantes des chardons. Bien utile aussi pour un autre envahisseur, l’Oxalis.

Cirses et chardons sont très appréciés des butineurs. Quelques-uns ont libre cours en périphérie du jardin. Mais gare à ne pas laisser les inflorescences venir à graines… Le vent en apportera suffisament !

Photos Fernand ©