Andrène stylopisé

Andrène stylopisé sur capitule de pissenlit.

Premières abeilles sauvages, premiers parasites… En témoigne cet Andrène stylopisé, hôte involontaire d’un étrange sqatter pique-assiette.

Andrène stylopisé sur capitule de pissenlit.Comme un onglet roussâtre inséré entre deux plaques abdominales. Cette abeille sauvage – sans doute une femelle Andrène limpide (Andrena nitida) – est mal partie ! Tout juste émergée en fin d’hiver et déjà parasitée… Le Stylops qu’elle héberge désormais ne la quittera plus.

À la fois gîte et garde-mangé, la malheureuse n’y pourra mais. Confortablement encapsulé sur le dos de l’andrène, l’intrus lui pompera les fluides internes. Inexorablement.

Un intrus ou plutôt en l’occurrence une intruse… En effet, alors qu’à maturité les Stylops mâles quittent leur hôte et s’envolent, les femelles y restent accrochées en prenant soin, le moment venu, comme ici, de laisser dépasser leur anatomie la plus affriolante, baignée de phéromones. 

Une fois fécondées, elles pondent et meurent, bientôt dévorées par leur progéniture. Des larves microscopiques qui n’auront de cesse de trouver à leur tour une abeille pour s’y encapsuler. En cette saison, le plus simple est encore de s’embusquer sur un capitule de pissenlit.

Andrène stylopisé sur capitule de pissenlit.

Fourrure rousse thoracique devenue hirsute, abdomen noir luisant mais hérissé d’une pilosité blanche éparse… L’apparence de l’Andrène limpide s’est quelque peu modifiée, effet collatéral du parasitisme.

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Précoce Lasioglossum

Précoce Lasioglossum sp : femelle sur Véronique de Perse.

Il n’y a guère que la Véronique de Perse pour accueillir le précoce Lasioglossum sous le soleil de la toute fin janvier.

Précoce Lasioglossum sp : femelle sur Véronique de Perse.L’an dernier, au coeur de l’hiver, c’est une femelle Lasioglossum sp. qui, mi-février, avait décroché la palme de l’abeille sauvage la plus précoce du jardin. Bis repetita. Avec deux semaines d’avance. Il est vrai qu’il fait si doux l’après-midi !

Cette fois, pas de généreux pissenlit pour l’accueillir. Trop tôt. Aucun capitule jaune à l’horizon ! Mais de lumineuses petites corolles bleues à foison. La Véronique de Perse est sur le pont depuis quelque temps déjà. Au potager comme au bord des chemins et dans les prairies, elle n’a guère de concurrence en cette saison.

Les fleurs sont minuscules. L’abeille plus encore. 7-8 mm. Aux pattes arrière, les brosses de collecte sont vides. Pas de précipitation ! Fécondée l’été dernier, Mme Lasioglossum a aujourd’hui surtout besoin de nectar, pour reprendre des forces au sortir de l’hivernage. Bientôt, elle creusera et aménagera sa nurserie. Il lui faudra alors du pollen. Encore et encore. Heureusement, les pissenlits seront de retour !

Précoce Lasioglossum sp : femelle sur Véronique de Perse.

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Mme Lasioglossum se prépare à hiverner

Mme Lasioglossum se prépare à hiverner.

Mi-novembre. Mme Lasioglossum se prépare à hiverner. D’ici là, rien de tel que le nectar de pissenlit : il faudra tenir jusqu’en février prochain !

Mme Lasioglossum se prépare à hiverner.Les après-midi sont encore si doux ! Alors, quand pluies battantes et violentes bourrasques font une pause, Madame Lasioglossum sp ne résiste pas à l’appel des derniers capitules de pissenlit. De quoi faire in extremis le plein d’énergie. Fécondée l’été dernier, il lui appartient en effet de passer l’hiver.

Mais il sera toujours temps de se calfeutrer. À l’approche des vrais froids. En attendant, elle peut compter sur son nectar préféré. Oh, mi-novembre, il est devenu parcimonieux. Juste assez pour accompagner les dernières petites (et discrètes) abeilles sauvages du jardin. 

Car les pissenlits aussi vont entrer en dormance. Ils se réveilleront en février-mars pour accueillir les butineurs les plus téméraires. Dont Madame Lasioglossum sp qui, dès les premiers beaux jours, mettra les bouchées doubles. Pour mieux accomplir sa mission printanière : creuser et aménager un nid, pondre et approvisionner le couvain. Mais ça, ce sera après l’hiver.

Mme Lasioglossum se prépare à hiverner.

Si Mme Lasioglossum se prépare à hiverner, quid de Monsieur ? Son existence aura été relativement brève. Nés en début d’été avec les jeunes femelles de la nouvelle génération, les mâles n’ont alors qu’une seule mission – l’accouplement – et n’y survivent guère. Comme chez les Halictes et les Bourdons, seules les jeunes femelles fécondées traversent ainsi les quatre saisons.

Les dernières seront les premières

Lasioglossum sp. sur pissenlit.

Au sortir de l’hiver dernier, début février, Mme Lasioglossum pallens avait été la plus précoce au jardin. Avec la complicité des premiers pissenlits bien entendu !

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