Le Lepture fauve

Lepture fauve sur inflorescence de phacélie / Un jardin dans le Marais poitevin.

Un longicorne aux élytres fuselés. Haut sur pattes, le Lepture fauve apprécie les fleurs, le soleil… et la tranquillité.

Lepture fauve sur inflorescence de phacélie / Un jardin dans le Marais poitevin.Quand on aime pollen et nectar, la planche de phacélie est actuellement un passage obligé au jardin. Le Lepture fauve (Strictoleptura fulva) y a passé la nuit. Au petit matin, il est toujours là. Perlé de rosée, il se réveille doucement. À table ! Boulettes de pollen violet au petit déjeuner.

Mais, bientôt, avec le soleil levant, abeilles et des bourdons sont de retour. Et même les papillons ! Tout ce bruyant remue ménage semble le perturber. On ne s’entend plus brouter ici ! Il préfère alors s’envoler discrètement vers des inflorescences ensoleillées plus tranquilles.

Tête, très longues antennes annelées, thorax, pattes, abdomen : tout est noir chez le Lepture fauve qui tient toutefois son nom de ses étroits élytres brun-orangé aux pointes noires. Autre petite concession : la face ventrale est rayée de bandes claires.

Le potager n’a rien à redouter de ce paisible coléoptère. Ni de ses larves qui naissent et se développent dans les bosquets et fourrés tout proches.

Sources :

Lepture fauve sur inflorescence de phacélie / Un jardin dans le Marais poitevin.

Mi-juin 2021. Sur une inflorescence de Scabieuse.

 

La larve de coccinelle a bel appétit

Larve de coccinelle asiatique et pucerons / Un jardin dans le Marais poitevin.

Larve de coccinelle asiatique et pucerons.

Coccinelle asiatique.

C’est presqu’une lapalissade. Pour que les coccinelles jouent pleinement leur rôle au jardin, il faut accepter que leurs larves aient de quoi manger ! Autrement dit, ne pas sauter sur l’insecticide à la première alerte de pucerons. D’autant qu’en cette saison, l’équilibre se fait rapidement. Une coccinelle pond en effet plusieurs centaines d’oeufs. Et pas n’importe où !

Coccinelle à sept points.

Elle repère les colonies naissantes. Artichauts, fèves, rosiers… Au cours de ses tournées d’inspection, elle installe alors sa future progéniture là où elle ne manquera de rien. Puis chaque larve consomme plus d’une centaine de pucerons par jour !

Oeufs, larves, adultes : jardineries et sites spécialisés en proposent à qui mieux mieux. Mais à quoi bon. Ne suffit-il pas que le jardin soit accueillant ? En attendant, voilà quelques photos jubilatoires. Juste pour le plaisir de voir quelques invasions stoppées sans coup férir !

Larve de coccinelle et colonie de pucerons / Un jardin dans le Marais poitevin.

Plus d’une centaine de pucerons par larve et par jour ! Un auxiliaire insatiable. Ici larve de Coccinelle asiatique sur plan de fève.

Larve de Coccinelle à sept points sur jeune de plant de panicaut.

Larve de Coccinelle à sept points à l’oeuvre à l’arrière d’une feuille d’artichaut.

Nymphe de coccinelle à sept points accrochée à un épi d’Orchis bouc. La génération estivale va bientôt émerger. C’est elle qui passera l’hiver dans le précieux fouillis des pieds de haies, sous la litière de feuilles mortes, dans un tas de bois  ou dans un recoin de la cabane du jardin !

Quelques autres prédateurs :

La larve de coccinelle bien sûr mais la coccinelle elle-même compte parmi les principaux auxiliaires du jardin. Et pas seulement parce qu’elle installe sa progéniture à proximité des colonies naissantes de pucerons. Carnassière, elle en fait aussi son ordinaire !

Régime éclectique pour la Malachie à deux taches. Elle apprécie le pollen autant que les petits insectes de rencontre, dont les pucerons.

Téléphore fauve sur feuille de marguerite / Un jardin dans le Marais poitevin.

Le Téléphore fauve est parfois envahissant au jardin. Tant mieux. Aucun dégât à craindre. Bien au contraire. Comme ses larves, il est en effet friand de pucerons.

Chrysope commune (Chrysopa perla).

La Chrysope commune n’a pas usurpé son surnom : le Lion des pucerons !

L'artichaut et le syrphe : ponte.

Syrphe ceinturé en ponte sur une tête d’artichaut. Ses larves sont grandes consommatrices de pucerons.

Deraeocoris ruber, mâle, sur jeune pousse de rudbeckia.

Carnassière, la punaise Daraeocoris ruber chasse les petits insectes en tous genres, notamment les pucerons.

En savoir plus : 

 

Les courges lui diront merci

Trichopoda pennipes : une brosse de soies noires sur les tibias arrière /un jardin dans le Marais poitevin.

Bonne nouvelle. La Trichopoda pennipes est en visite au potager. La Punaise verte ponctuée, ravageuse des courges notamment, n’a qu’à bien se tenir !

Trichopoda pennipes : des ailes largement écartées au repos, orangées, noires et blanchâtres / Un jardin dans le marais poitevin.Voilà une mouche bien singulière au jardin ! La Trichopoda pennipes n’a pas de nom vernaculaire français. Son appellation scientifique souligne une de ses particularités : des « pieds plumeux ». Les tibias de ses pattes arrière sont ainsi affublées de longues soies noires.

La belle collectionne bien d’autres distinctions. Des ailes largement écartées au repos, orangées, noires et blanchâtres. Un corselet noir rayé de jaune. Un abdomen paraissant d’autant plus court qu’il est « ramassé » au repos. Des pattes aux pointes jaunes. Et, surtout, deux petites « coquilles » orangées protégeant ses stabilisateurs.

Mais à son mode de vie que la Trichopoda pennipes doit sa célébrité. C’est en effet une parasite très spécialisée. Elle pond ses oeufs sur la Punaise verte ponctuée (Nezara viridula). Et ses larves se développent au dépens de la ravageuse. Originaire d’Outre-Atlantique, elle a d’ailleurs été introduite en Europe pour cela. Notamment pour la protection des cultures de courges. La voici au jardin. Bienvenue.

En savoir plus sur la famille des Tachinaires et la notamment Trichopoda pennipes avec le site aramel.free.fr

Découvrir d’autres insectes auxiliaires du jardin

Trichopoda pennipes : corselet noir rayé de jaune / Un jardin dans le marais poitevin.

Sur inflorescence d’Eupatoire chanvrine mi août 2020.

Fin juin 2020. Endormie à la pointe d’une feuille d’artichaut, en attendant que cesse la pluie.

Cible privilégiée de la mouche  Trichopoda pennipes, la Punaise verte ponctuée (Nezara viridula) se distingue notamment par trois points blancs entre deux points noirs, bien visibles à la limite du pronotum. Egalement par la pointe verte de ses ailes membraneuses.