Ça sent bon l’été !

Myrtil sur inflorescence de Menthe aquatique

Il n’y a pas de menthe au jardin. À quoi bon. Pour les infusions notamment, vive la Menthe aquatique de la prairie voisine  !

Les récentes pluies ont redonné de la vigueur à la Menthe aquatique dans la peupleraie proche du jardin. Une superbe station, perdue dans les hautes graminées, parmi rejets de frênes, cirses, guimauves et épilobes dispersant déjà leurs aigrettes. Quelles senteurs ! Au petit matin et plus encore à la tombée de la nuit.

Les butineurs y sont légion. Et pas seulement abeilles et bourdons. On a déjà vu ici la mouche Cylindromyia bicolor affairée sur les inflorescences bleu pâle. Elle y côtoie notamment le Myrtil, la Scolie hirsute et l’Eristale des fleurs.

La station est si étendue et si dense que la cueillette de quelques poignées de feuilles ne la mettra pas à mal. Des feuilles bien vertes, pubescentes, finement dentées. Et tellement parfumées. Quelques épis floraux aussi. En mélange avec la généreuse mélisse du jardin, voilà qui promet une rafraichissante infusion. Décidément, ça sent bon l’été ! 

En savoir plus sur la Menthe aquatique avec le site flore-en-ligne.fr

Découvrir d’autres plantes sauvages du jardin et des alentours

Quelques aficionados de la Menthe aquatique

Abeille capturée par une Thomise variable sur inflorescence de Menthe aquatique.

Début août 2020. La Thomise variable ne s’y trompe pas : la Menthe aquatique ne peut qu’attirer ses proies potentielles !

Fin août 2020. La Cicadelle verte.

Début septembre 2021. L’Éristale horticole.

Fin août 2022. La Tachinaire corpulente.

Début août 2022. Le Psithyre des rochers.

Début août 2022. La Milésie faux-frelon.

Début août 2022. Le Bourdon grisé.

Le rendez-vous les papillons

Paon du jour sur inflorescence de la menthe aquatique.

Début août 2020. Le Paon du jour.

Le petit Cuivré commun également parmi les habitués de la Menthe aquatique.

Début août 2020. Le Cuivré commun.

Début août 2020. Robert-le-diable.

Fin août 2020. La Pyrale de la menthe.

Fin juillet 2021. La Belle-dame.

Début septembre 2021. L’Azuré porte-queue.

Début septembre 2021. Le Citron.

Mi septembre 2021. La Mégère.

Mi août 2022. Madame Amaryllis.

Fin août 2022. Le Souci.

Mi août 2022. L’Hespérie de l’alcée.

Début septembre 2022. L’Hespérie des potentilles.

Début septembre 2022. Le Petit nacré.

Début septembre 2022. Le Flambé.

Septembre 2022. Le Vulcain

 

L’Arum d’Italie passe à l’orange

Dernière ligne droite avant le repos automnal pour l’Arum d’Italie. Les hauts épis prennent des couleurs. Mais s’égrainent déjà avant de mûrir vraiment.

Feuillage de l'Arum d'Italie mi décembre / Un jardin dans le Maraids poitevin.Tout a commencé en début d’hiver pour l’Arum d’Italie (Arum italicum). Au bord des haies et des fourrés. Avec un superbe feuillage sagitté au vert profond, veiné et marbré de blanc crème.

La floraison printanière a fait pâle figure en comparaison. Les larges feuilles commençaient déjà à s’étioler quand les souches ont dressé puis ouvert leurs étranges « antennes paraboliques ». Jaune vert, diaphanes, éphémères. Nul besoin de durer, il est vrai, avec un dispositif aussi diaboliquement efficace !

Quand d’autres distillent du nectar pour attirer les butineurs, l’Arum d’Italie diffuse en effet une odeur… d’excrément et d’urine. Les mouches n’y résistent pas et trouvent vite l’origine de ces suaves effluves. À la base de la « parabole ». Forçant le passage, elles n’y découvrent rien de bon mais se retrouvent piégées. À force d’y tourner en rond, elles se chargent de pollen. Jusqu’à ce que les cils qui leur faisait barrage se flétrissent et les libèrent enfin. Pour transporter le pollen vers une nouvelle inflorescence.

Avec l’été, feuilles et « paraboles » ont disparu. Place désormais aux hauts épis de baies vertes. Est-ce un contre-coup de la canicule ? La plupart des épis perdent en effet leurs baies avant même de virer au rouge. Elles tombent au sol une à une, encore orangées. Cela dit, gare ! Quelle que soit la couleur, elles sont très toxiques. D’ailleurs, même les oiseaux n’en veulent pas.

En savoir plus sur l’Arum d’Italie avec le site abiris.snv.jussieu.fr

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Pas de stress pour la Brunelle !

Bourdon sur fleur de Brunelle commune / Un jardin dans le Marais poitevin.

Quand les parties enherbées du jardin suffoquent, la Brunelle commune résiste encore et toujours. Pour le plus grand plaisir des butineurs.

C’est peu dire que le Petit trèfle jaune souffre de la canicule dans les allées du jardin. Recroquevillé, en position de survie, c’est à peine s’il sort de sa léthargie pour profiter de la rosée ou des brumes matinales. La Brunelle commune (Prunella vulgaris) est nettement moins stressée. Son feuillage garde donc son joli vert bien franc et ses épis floraux serrés leur délicate vigueur.

Avec le Trèfle blanc notamment, elle assure ainsi la continuité du service mellifère des fleurs sauvages au potager. Malgré la fournaise. Et une terre qui commence sérieusement à crevasser ici et là . Entre deux virées sur les planches des légumes, abeilles et bourdons ne manquent jamais de visiter ces petites fleurs bleu violacé.

Une lèvre trilobée pour accueillir les insectes, un casque légèrement échancré juste au dessus pour protéger l’entrée du tube nectarifère. On ne peut guère faire plus simple. Pas besoin de sophistication quand on produit un nectar si sucré !

Les butineurs ne sont pas seuls à apprécier la Brunelle commune. Alors que les parties enherbées du jardin grillent chaque jour un peu plus en ce début juillet, cette persistance verte et bleue est réjouissante. N’empêche. Il va être temps qu’il pleuve ! Et plutôt deux fois qu’une.

En savoir plus sur la Brunelle commune avec le site apiculture.net

Bourdon sur fleur de Brunelle commune / Un jardin dans le Marais poitevin.