
Peu spectaculaire. Et alors ? La Lycope d’Europe est actuellement en pleine floraison dans le marais. Les butineurs apprécient.
Elle ne paye pas de mine, dans les prairies humides du marais, aux côtés de la Pulicaire dysentérique et de la menthe aquatique. Sans l’éclat doré de la première ni le frais parfum de la seconde ! La Lycode d’Europe (Lycopus europaeus), alias le Chanvre d’eau ou la Patte-de-loup, évoque l’ortie avec ses feuilles lancéolées et profondément dentées. Mais pas de poils urticants ici. Ni la moindre odeur.
Les butineurs n’en sont pas moins friands de leurs minuscules fleurs. De délicates corolles blanches regroupées en petites couronnes autour de la solide hampe. À l’aisselle des feuilles. Quatre lobes ponctués de pourpre y introduisent le tube nectarifère. Deux étamines porteuses de pollen en émergent, encadrant un épais style bifide.
Parmi les commensaux de la Lycope, guêpes et bourdons mais surtout des mouches. On y retrouve ainsi le Syrphe ceinturé et le petit Gymnosome dont l’abdomen arrondi, rouge-orangé, évoque la coccinelle. Et bien d’autres dont la Mouche automnale qui délaisse un temps les bovins et leurs bouses pour un peu de douceur plus sucrée.

En savoir plus :
- La Lycope d’Europe avec le site flore-en-ligne.fr
- La Lycope d’Europe avec le site sauvagesdupoitou.fr


Exit déjà les grandes ombellifères mais aussi les 








Ce n’est pas le moment de faire la fine trompe ! Certes, le Cirse de champs (Cirsium arvense) n’a pas l’envergure, ni l éclat de son compère le Cirse commun (Cirsium vulgare). Mais, sous la canicule et avec cette interminable sécheresse, il n’y a pas de petite source de nectar !
Comme une chevelure en broussaille sur de petites têtes ovales : des dizaines de fleurs tubulées, mauves, élégamment sirotées par les papillons. Pour sa part, courte langue oblige, le Bourdon terrestre n’hésite pas à littéralement y plonger. Tête la première. La brouteuse Cétoine dorée également, toutes mandibules enivrées.






