Le frelon et le rince-bouteille

Frelon asiatique en exploration de l'inflorescence d'un rince bouteille.

S’il a des goûts très éclectiques, le Frelon asiatique a un penchant pour le Rince-bouteille. Un excellent arbuste mellifère.

Plongeon d'un frelon asiatique dans les longues étamines d'un Rince-bouteille.Des inflorescences rouge vif délicatement parfumées, particulièrement douces au toucher. Les pollinisateurs s’y succèdent en permanence, avec un manège mille fois répété jusqu’à la nuit tombée. Car le calice du Rince-bouteille (Callistemon citrinus) n’est pas si simple à atteindre ! 

Le frelon semble ici découvrir la règle du jeu. Après avoir exploré sans succès l’écouvillon, il comprendra vite que le chemin le plus court passe par un « atterrissage » et une courte halte sur la pointe des longues étamines poudrées de pollen. Pour mieux y plonger tête en avant. Il faut viser juste et recommencer pour chacune des fleurs de l’épi. Le nectar du Rince-bouteille, ça se mérite !

En savoir plus sur le Rince-bouteille et ses qualités mellifères avec le site abeillesentinelle.net

Le Frelon asiatique apprécie également nectar et pollen du Mahonia confusa.

Mais aussi la pulpe sucrée des pommes blettes tombées au sol.

Il n’en est pas moins carnivore. Les abeilles figurent parmi ses cibles favorites. Quitte à les subtiliser, tout juste prises au piège d’une toile ici d’Epeire fasciée.

Un peu plus d’une kilomètre du jardin, le nid de plus proche de frelons asiatiques.

Photos Fernand ©

La Pulicaire et la Chanvrine

Pulicaire et Eupatoire envahissent les berges de la Sèvre niortaise.

Deux plantes sauvages familières des zones humides. La Pulicaire et l’Eupatoire chanvrine, le rendez-vous des butineurs de la fin d’été.

Abeille sauvage sur Pulicaire.

Anthophore bimaculata sur une fleur de l’Herbe de Saint-Roch

Alors que la Salicaire y jette ses derniers feux pourpres, la Pulicaire prend le relais sur les berges de la Sèvre niortaise.

Par petites taches disséminées ici et là, parfois en larges tapis remontant jusqu’au halage, elle n’en finit pas de renouveler son éclatante floraison. Les polinisateurs adorent ces gros boutons presqu’orangés enchâssés dans une fine couronne d’or.

Azuré des nerpruns sur capitule d’Eupatoire chanvrine.

Elle se mêle ici à l’Eupatoire à feuilles de chanvre dont les ombelles mauves commencent à passer.

Voici donc réunies deux anciennes médicinales, l’Herbe de Saint-Roch (Pulicaire) et la Chanvrine (Eupatoire), qui n’intéressent guère aujourd’hui qu’abeilles sauvages, mouches et papillons !

 

Sources :

Papillon sur Pulicaire.

Hespérie de la Passe-rose sur une fleur de l’Herbe de Saint-Roch.

Armaryllis sur inflorescence de l’Eupatoire chanvrine.

Alias l’Herbe aux papillons, l’Eupatoire chanvrine séduit aussi les mouches. Ici la plus grosse qui soit, l’Échinomye corpulente. Une butineuse aux ailes orangées, aussi impressionnante que tranquille.

Une autre mouche adepte de l’Eupatoire : la petite Trichopoda pennipes, parasite de la Punaise verte ponctuée.

Petite Mégachile sp. affairée sur les fleurons périphériques de la Pulicaire.

 

La couronne d’or des zinnias

Zinnias en bordure d'un massif fleuri.Une fine couronne d’or délicatement posée sur un bouton grenat. Les petits fleurons des zinnias attirent irrésistiblement papillons, abeilles et bourdons. La précieuse parure est la même quelle que soit la couleur des pétales, blanche, crème, rose, rouge ou orangée…

En mélange ici notamment avec la Sauge farineuse, l’Oeillet d’inde et le Cléome, ils participent à l’animation de somptueux massifs. C’est souvent un crève-coeur mais il ne faut pas hésiter à couper les fleurs plus ou moins fanées. Voilà le meilleur moyen de stimuler la pousse de nouvelles tiges aux aisselles du feuillage. Et la promesse d’un été constamment renouvelé. Rigide les zinnias ? Allons-donc.

Conseils pour la culture bio des zinnias avec le site plandejardin-jardinbiologique.com

Zinnias en bordure d'un massif fleuri.

En arrière-plan ou comme ici en bordure, les zinnias participent tout l’été à l’animation du jardin. À condition de maintenir la fraicheur du massif, de pas mouiller le feuillage et de couper régulièrement les fleurs fanées.

Le Moro-Sphinx compte parmi les visiteurs les plus assidus des zinnias. Longue trompe et vol stationnaire y facilitent un butinage rapide et millimétrique des petits fleurons dorés.

Petite « pause zinnia » pour le Brun des pélargoniums

… et pour le petit Fadet commun.

Le long compagnonnage du zinnia et du Tircis, du début du printemps jusqu’au bout de l’automne…

Fin août 2021. La belle-dame aussi craque pour les petits fleurons jaune d’or des zinnias.