L’été de la phacélie

Bourdon des prés sur fleurs de Phacélie / Un jardin dans le Marais poitevin.

Superbe feuillage, généreuse floraison : la phacélie est bien plus d’un simple engrais vert. Cet été, elle se mêle aux légumes et aux fleurs du jardin.

Epis scorpioïdes de la phacélie / Un jardin dans le Marais poitevin.Semée en automne, la phacélie a couvert une large partie du jardin pendant la mauvaise saison. Coupée en fin d’hiver puis incorporée aux planches avec le terreau de feuilles mortes de l’an passé, elle apporte actuellement son énergie aux premières plantations. Et aux premiers semis.

Aurore mâle sur fleurs de phacélie / un jardin dans le Marais poitevin.Une petite planche subsiste. Pour le plaisir de son dense feuillage souvent pointé de pourpre. De sa floraison surtout. Mauves veinées de violet, très parfumées, les corolles s’épanouissent une à une. Le temps pour ses épis, en crosses serrées, de se dérouler et se redresser. Emerge alors une petite forêt d’étamines et de styles, largement débordants, également mauve-violacé. Au bon vouloir des pollinisateurs.

Ce sera un crève-coeur, bientôt, de tout broyer pour « récupérer » la planche. Mais il n’est évidemment pas trop tard pour un nouveau semis. Puisque la phacélie n’est pas seulement un engrais vert. Belle, tout simplement.

En savoir plus sur les engrais verts au jardin avec le site plandejardin-jardinbiologique.com

Quelques commensaux de la phacélie

Le superbe Machaon, fidèle au jardin depuis le début du printemps.

Anthophore plumeuse en approche de la phacélie / Un jardin dans le Marais poitevin.

Les abeilles sauvages particulièrement apprécient le nectar de la phécélie. Ici la petite Anthophore plumeuse.

Début avril 2022. Flirt d’Osmies bleuissantes, avec la complicité de la phacélie. Dans l’intimité d’une forêt d’étamines bleu-violacé.

La génération estivale du discret Point de Hongrie (mi août 2021).

Dans la série des « petits bleus » du jardin, l’Azuré commun… (mi août 2021).

… l’Argus brun, alias le Collier de corail… (mi août 2021).

… et l’Azuré des Nerpruns. (mi août 2021).

Le Bourdon des champs parmi les commensaux les plus assidus de la phacélie…. (mi août 2021).

… avec le Bourdon des pierres (mi août 2021).

Sans oublier le Bourdon terrestre, ici tout poudré de pollen après une visite à l’hibiscus (mi août 2021).

Une petite infidélité à la Sauge toute-bonne pour l’abeille charpentière (Fin août 2021).

La Piéride de la rave et ses jolis yeux verts mouchetés (Fin août 2021).

Le Myrtil, parmi les fidèles butineurs du jardin, en une seule génération, depuis le mois de mai jusqu’à la fin octobre.(Fin août 2021).

La Scolie hirsute, une grosse guêpe noire, parfaitement inoffensive, facile à repérer avec ses deux larges bandes jaunes abdominales (Fin août 2021).

Quand la Thomise variable, alias l’araignée crabe, surgit de nulle part, c’est trop tard ici pour l’abeille domestique (Fin août 2021).

Jusqu’en automne…

Fin septembre 2021. La petite Rhingie champêtre et son drôle de « nez ».

Début octobre 2021. Qu’il pleuve, qu’il vente, le Bourdon des champs est toujours sur le pont !

Début octobre 2021. Le Syrphe ceinturé, en vol stationnaire, à l’approche des petits anthères violacés.

Début octobre 2021. La petite Hespérie des potentilles attend le retour du soleil.

Début octobre 2021. Le petit Azuré porte-queue a perdu ses attributs.

Mi octobre 2021. Profiter du soleil jusqu’au couchant avec l’Argus bleu femelle.

Mi octobre 2021. Un peu de réconfort sucré pour ce Vulcain aux ailes « fatiguées ».

 

Premières fleurs, première récolte

Pas d'attaque de taupin sur les pommes de terres primeurs. Pourvu que cela dure ! / Un jardin dans le marais poitevin.

La terre est bien meuble et fraîche. Et peu trop fraîche sans doute. Mais les pommes de terre primeurs n’ont pas failli au rendez-vous. Et sans taupin !

Enfin les premières fleurs de pommes de terre / Un jardin dans le Marais poitevin.C’est chaque année la même délicate question. Est-ce trop tôt pour récolter les pommes de terre  primeurs ? Il est vrai que, si la pluie n’a pas trop fait défaut ces dernières semaines, le manque de chaleur, surtout la nuit, distille une fois de plus le doute. Et l’envie malgré tout d’y aller voir de plus près.

Pas de mildiou à l’horizon. C’est déjà çà. Croisons les doigts. Et, voilà enfin les premières fleurs. Premier test sur le premier pied de la planche des primeurs. La surprise est doublement belle. Les pommes de terre sont aussi nombreuses que saines. Aucune attaque de taupin. Pourvu que cela dure.

En cuisine pour le déjeuner. Simple cuisson à l’eau et dégustation avec une noix de beurre. Quel plaisir ! À nouveau au dîner, avec carottes primeurs cette fois, ail et oignons nouveaux, et une poignée des dernières fèves de la saison. Comment dire ? Avec une verre de rosé de Loire, imagine-t-on plus savoureuse invitation à retourner au jardin le lendemain matin ?

Conseils pour la culture bio des pommes de terre nouvelles avec le site plandejardin-jardinbiologique.com

Pommes de terre et carottes primeurs. Avec une poignée de dernières fèves de la saison / Un jardin dans le Marais poitevin.

 

L’Orchis bouc

Orchis bouc / Un jardin dans le Marais poitevin.

La large rosette semblait inerte. Elle s’est réveillée au printemps et commence aujourd’hui à fleurir. En déroulant ses drôles de serpentins !

Autant le dire d’emblée. Le qualificatif de cette étonnante orchidée sauvage ne fait pas allusion aux cornes de l’animal. L’Orchis bouc (Himantoglossum hircinim) fait plutôt référence à son odeur ! Mais que l’on se rassure. Il faut vraiment avoir le nez sur l’épi floral pour en percevoir les relents. Et encore. Un jeune bouc sans doute !

Cela dit, l’odeur est bien là et c’est, une nouvelle fois, une de ces duperies dont la famille des orchidées a la secret. Pas de nectar mais un « fumet » propre à attirer les butineurs.

La surprise vient dès l’éclosion des petits boutons floraux. Un « serpentin » brun-rouge sort en premier et se déroule pour pendre en longue spirale, cantonné de deux autres fines lanières beaucoup plus courtes. Il s’agit des trois « lobes » du labelle qui, à l’entrée du « casque », se fait blanc maculé de pourpre.

Dans les parties enherbées du jardin, isolé ou en en petits groupes, l’Orchis bouc est resté tout l’hiver à l’état de rosette rase. La haute hampe se développe très lentement depuis le début du printemps. Elle frise aujourd’hui le mètre et commence à s’épanouir. Lanière après lanière.

Orchis bouc / Un jardin dans le Marais poitevin.

La rosette de l’Orchis bouc apparaît en automne. Elle semble en stand by tout l’hiver.

Début juin 2020. La hampe commence à se développer et à libérer ses premiers « serpentins ».

Fin mai 2022. L’Orchis bouc mérite qu’on le regarde d’un peu plus près !

Fin janvier 2023. Petite station sous haute protection au jardin.

Découvrir deux autres orchidées sauvages du jardin : l’Ophrys abeille et l’Orchis pyramidal

En savoir plus :