La Ficaire fausse-renoncule

Éristale sur fleur de la Ficaire fausse-renoncule

Feuilles en coeur et coroles jaune d’or, la Ficaire fausse-renoncule accueille généreusement les premiers butineurs du jardin.

Robert-le-Diable sur fleur de la Ficaire fausse-renonculeComme la belle et discrète Violette odorante, la Ficaire fausse-renoncule ( (Ficaria verna) est réputée « messagère du printemps » … Chaque année un peu plus tôt, à vrai dire, pour s’épanouir désormais au coeur de l’hiver. La voilà donc, précoce parmi les précoces, formant un éclatant comité d’accueil pour les premiers butineurs.

Ses jolies feuilles en coeur forment de délicats coussins au pied des haies, piquetés de corolles jaune d’or. Le nombre de pétales varie d’une fleur l’autre. Celui des étamines aussi. Jusqu’à une quarantaine…  Nectar et pollen, pour le premier généreux open bar de l’année ! 

Brun, taché de jaune orangé, le solide Éristale tenace n’y résiste pas, léchant longuement la naissance sucrée des pétales. Le Syrphe des corolles et le Syrphe porte-plume non plus. La ficaire leur en souligne le chemin par un subtile jeu de couleurs : très luisante en périphérie, la corole devient plus mate en son coeur nectarifère.

Les premières piérides et Robert-le-Diable s’y régalent également. Sans oublier le petit Halicte de la scabieuse et la minuscule Micro-andrène, parmi les abeilles sauvages les plus précoces du jardin.

Les multiples espèces de Micro-andrènes (Micrandrena) sont toutes aussi minuscules (5-6 mm) et difficiles à différencier.

Déjà à pied d’oeuvre, Madame Syrphe porte-plume n’attend plus que les premières salves de pucerons pour pondre !

Le jardin pourra également compter sur les larves du Syrphe des corolles

Halicte sur fleur de la Ficaire fausse-renoncule.

Fécondée l’été dernier, Madame Halicte de la scabieuse prend des forces avant de creuser et aménager son nid.

Un superbe feuillage, idéale pour les petites pauses du Grand bombyle.

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La Molène blattaire

Molène blattaire.

Elle fleurit normalement en juillet-août. Nouveau départ à la faveur de l’été indien pour la Molène blattaire. Simple baroud d’honneur automnal.

Après la fauche estivale des bords de routes et de chemins, quelques fleurs tentent à nouveau leur chance parmi le regain d’automne. Oh bien sûr la Molène blattaire (Verbascum blattaria) sait bien que le temps lui est compté avant les premières gelées. Elle n’aura guère le loisir d’élever très haut sa hampe florale. Mais ses corolles sont toujours aussi lumineuses !

D’abord rouge-orangé, les petits boutons s’ouvrent un à un. Cinq lobes bien ronds s’épanouissent alors, d’un éclatant jaune vif. Avec ostentation, cinq étamines y dressent leur anthère orangé au dessus d’une pilosité blanchâtre et violacée. Au centre, un seul long style verdâtre attend d’être pollinisé…

Hélas, abeilles et bourdons ne sont plus légion en cette fin octobre. Qu’importe. Ce n’est là qu’un baroud d’honneur automnal. Pas de précipitation : l’important est dans les rosettes qui, ici et là, s’apprêtent à passer l’hiver pour mieux s’élancer au printemps. Ainsi va la vie des bisannuelles !

Source : 

Corolle jaune vif à cinq lobes. Cinq étamines aux filets poilus, les deux inférieures plus longues que les trois autres. Anthères réniformes orangés. Un seul style à la pointe renflée verdâtre au centre.

Même configuration des fleurs pour la grande Molène bouillon-blanc, également bisannuelle, dont la rosette et la hampe florale sont toutefois beaucoup plus spectaculaires.

 

Au rendez-vous du lierre en fleurs

Les petits disques nectarifères du lierre en fleurs sont de retour. Pour le plus grand bonheur des butineurs et… des photographes !

Le lierre en fleurs, c’est un peu le « marronnier » automnal du jardin ! S’il est peu spectaculaire, du moins est-il source d’un abondant nectar et, par là, le rendez-vous de tous les butineurs alentour. Avec quelques incontournables clichés de saison en perspective ! 

À tout seigneur, tout honneur… Le grand Vulcain compte parmi les principaux aficionados des rondes ombelles hérissées d’étamines jaune-pâle. Ici, c’est open bar ! Depuis quelques semaines, les petits disques nectarifères vert-tendre sont très facilement à portée de trompe. La Piéride du choux ne s’en prive pas non plus.

Sans oublier les mouches… À commencer par les plus grosses d’entre elles, l’Échinomye corpulente et le Bombyle hottentot. Mais c’est bien entendu la Collète du lierre la plus assidue. Et pour cause ! Car ce n’est pas un hasard si la petite abeille sauvage émerge en septembre-octobre. Ses larves se nourrissent ainsi d’une bouillie à base de nectar et de pollen de lierre. Exclusivement.

Parmi les commensaux du lierre en fleurs

Fin septembre 2023. La Collète du lierre. Chaque automne, ce sont les mâles qui ouvrent le bal.

Fin septembre 2023. Le plein d’énergie avant le prochain hivernage pour la Punaise arlequin.

Lierre de en fleurs et Bombyle hottentot.

Fin septembre 2022. Le Bombyle hottentot, trompe déployée pour lécher le disque nectarifère du lierre.

Début octobre 2022. L’Échinomye corpulente, presqu’aussi grosse que l’ombelle du lierre !

Début octobre 2022. Aussi familière que mal aimée, la Mouche à damier apprécie certes les sucs de cadavres ou d’excréments mais aussi le nectar. particulièrement celui du lierre.

Fin septembre 2021. Du début du printemps jusqu’au bout de l’automne, l’Éristale tenace, parmi les butineurs les plus assidus du jardin !

Début octobre 2023. Depuis février jusqu’au bout de l’automne, en deux ou trois générations, le Paon du jour s’adapte aux différents nectars de saison.

Début octobre 2023. Quelques points noirs sur un abdomen orangé tout rond pour la minuscule Mouche coccinelle.

Début octobre 2023. La Phasie crassipenne (ici un mâle) dont les larves participent à la régulation des populations de punaises.

Début octobre 2023. L’Éristale des fleurs, alias le Syrphe Batman !

Début octobre 2023. Dégustation et bain de soleil : coup double pour l’Hélophile suspendu, le syrphe des marais.

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