Le Gléchome lierre terrestre

Andrène cul-rouille sur Gléchome lierre terrestre.

Parmi les sauvageonnes du jardin, voici le retour du Gléchome lierre terrestre. De petites corolles mauves au long tube nectarifère…

Ses stolons courent sans contrainte au pied des haies. Et on leur lâche volontiers la bride sur les planches des vivaces où ils composent un excellent couvre-sol. Le Gléchome lierre terrestre (Glechoma hereracea) participe ainsi, à sa manière, au fleurissement printanier du jardin. Et à l’approvisionnement des premiers butineurs.

Légèrement velu, avec ses larges coeurs crénelés, le feuillage retient à lui seul l’attention. D’un joli vert soutenu, il s’empourpre en tête des tiges florales qui commencent à s’élancer ici et là. Les plus hardies étageront leurs petites fleurs mauves jusqu’à une trentaine de centimètres.

Deux lèvres superposées. Celle du bas, large et trilobée, accueillera les visiteurs. Plus étroite, simplement échancrée, celle du dessus protège les étamines aux anthères soudées en petites croix blanches. Entre les deux, bien-sûr, le tube nectarifère, annoncé par un vestibule veiné de pourpre.

Réputé pour son nectar, le Gléchome a cela dit la générosité sélective. Tant son tube est long et étroit. Petites langues s’abstenir ! Mais pas de difficulté pour l’Anthophore à pattes plumeuses et le Grand bombyle. Sans oublier les papillons ! 

Source :

Gléchome lierre terrestre. Anthophore plumeuse à l'approche.

En butineuse aussi furtive qu’avertie, l’Anthophore aux pattes plumeuses a déjà déployé sa longue langue à l’approche des petites corolles mauves.

Fin avril 2021. Le discret petit Point de Hongrie, parmi les graminées qui commencent à envahir la station de Gléchome au pied d’une haie.

Fin avril 2021. Nectar et discrétion dans les parties enherbées du jardin : coup double pour la Mélitée des centaurées, alias le Grand damier.

Aurore mâle eu pause sur une fleur de gléchome peine éclose

Grand bombyle sur Gléchome lierre terrestre.

Les fleurs du Gléchome vont toujours par deux à l’aisselle du feuillage. De l’une à l’autre, le Grand bombyle ne prend même pas la peine de se poser, restant en vol stationnaire pour un butinage du bout des pattes !

 

Précieux pissenlit !

Longue trompe déployée, le Moro sphinx en vol stationnaire au dessus d’un capitule de pissenlit.

Parmi les fleurs sauvages du jardin, en ce début mars, le Pissenlit mérite un peu de respect. Syrphes, papillons et abeilles sauvages apprécieront !

Quatre à cinq récoltes de tendres Dents-de-lion pour la salade. Pas de quoi mettre à mal, le moment venu, la généreuse floraison du pissenlit au jardin. Et c’est tant mieux ! Car, en attendant l’explosion blanche des fruitiers, c’est le régal garanti pour la trompe des premiers butineurs.

Profusion dorée de nectar et de pollen… Même le Moro sphinx ici n’y résiste pas. Mais ce sont surtout les abeilles sauvages qui font bombance. Pour varier les plaisirs presque printaniers du romarin, des pruneliers des haies et de l’incontournable Ficaire fausse-renoncule.

Il est vrai que, si l’on veut des pollinisateurs bientôt pour les tomates, les fèves, les petits pois et les haricots, mieux vaut les habituer et les retenir très tôt au jardin. Et, pour cela, rien de mieux que les fleurs sauvages. 

Alors, gare à la tondeuse ! Coupe haute pour ne pas abimer les rosettes et pas tout le jardin en même temps pour qu’il y ait toujours une partie enherbée en fleurs ! 

Source :

Jeune reine du Bourdon des champs.

La pâquerette, l’autre incontournable fleur sauvage du jardin en cette fin d’hiver. Sans oublier le Lierre Terrestre, le Mouron des oiseaux, la Brunelle commune, le Lamier pourpre et la Véronique de Perse

 

Les Dents-de-lion en salade !

Jeunes rosettes de pissenlit.

Première récolte au jardin ! Avec une des plantes sauvages printanières les plus savoureuses. Le pissenlit. Alias les Dents-de-lion.

À chacun sa manière d’apprécier le pissenlit ! Pour syrphes, bourdons et abeilles sauvages, c’est déjà l’heure des premiers bains de pollen. Sans oublier la visite des centaines de petits fleurons périphériques, jaune d’or, regorgeant de nectar…Mais quand les pissenlits sont en fleurs, c’est trop tard pour la salade !

Inutile d’attendre donc. Même si, en théorie, nous ne sommes qu’au coeur de l’hiver : la cueillette des fines rosettes des « Dents-de-lion » peut commencer ! 

À chaque saison ses trésors dans les parties enherbées du jardin. Il n’y a qu’à se baisser, un couteau en main, pour préparer le déjeuner. Parée et rincée à grande eau, la récolte s’accommode d’une simple vinaigrette, relevée d’une échalote ciselée et d’une pointe d’ail nouveau. Les premiers brins arrivent justement à disposition !

Évidemment, quelques lardons rissolés et une pincée de piment d’Espelette ne gâtent rien. Avec, suprême gourmandise, un oeuf mollet au milieu.

Source :

Cueillir uniquement les petites rosettes. Avant que les boutons floraux ne s’élèvent. Les feuilles deviennent ensuite assez vite dures et amères.

Mouron des oiseaux / Un jardin dans le Marais poitevin.

Pour varier les plaisirs, pourquoi ne pas inviter d’autres plantes sauvages du jardin ? Ajouter aux pissenlits quelques petites feuilles de Mouron des oiseaux et/ou quelques rosettes de Cardamine hérissée par exemple.

Pollen et nectar à volonté pour les premiers butineurs. Dès début mars ici avec l’Halicte de la Scabieuse.